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Étiquette : Jean-Luc Mélenchon

“L’Europe, on la change ou on la quitte”

10 mai 201920 mai 2019 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, 24 juin 2016 – sur son blog – repris le 5 février 2017 dans un entretien au Parisien)

Jean-Luc Mélenchon transforme un slogan lancé dans les années 1980 par l’extrême droite, avant d’être repris par Nicolas Sarkozy : “la France, aimez-la ou quittez-la”. Se taire ou partir, c’était “à prendre ou à laisser” : l’ultimatum avait connu un grand succès. Les variations introduites par Jean-Luc Mélenchon au lendemain du Brexit sont importantes. Il ne se contente pas de substituer l’Europe à la France, mais modifie les destinataires de l’injonction, dans lesquels il s’inclut (“on”) tout en nuançant la première option : il ne s’agit pas de prendre l’Europe telle qu’elle est, mais de la “changer” ou, à défaut, de la quitter. L’alternative n’en reste pas moins catégorique : Jean-Luc Mélenchon confirme ici son intransigeance. Mais la substitution terme à terme suffira-t-elle à faire oublier les usages droitiers de la formule ? Mélenchon  ne risque-t-il pas de brouiller son message en le rapprochant du souverainisme frontiste ?

Mise en ligne : février 2017

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“Il me paraît donc essentiel de ne pas accepter d’être réduit de cette façon grossière en ‘chair à buzz'”

30 mars 201731 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, melenchon.fr, 28 mars 2017)

Jean-Luc Mélenchon reprend ici une expression déjà lue ici ou là sur le net. Elle emprunte à “chair à canon”, locution désormais figée, elle-même construite sur “chair à saucisse”, qui sert la métaphore de la guerre comme boucherie humaine : les pauvres soldats y sont en effet assimilés à un hachis destiné à nourrir les armes. En transposant l’expression à l’univers médiatique, le chef de file des Insoumis enrichit l’identification désormais banale de la politique à un combat. Il ne s’agit plus ici de joutes glorieuses mais d’un massacre que le vocabulaire culinaire (“réduire”, “grossière”, “chair”) rend particulièrement répugnant. Quoi de mieux pour condamner la date retenue par France 2 pour le débat présidentiel que de se présenter en victime expiatoire, promise à être jetée en pâture à cette société du spectacle qui la sacrifiera à son tour sur l’autel du “buzz” ?

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“Au fond, peut-être que nous sommes tous des Guyanais”

29 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, Rennes, 26 mars 2017)
En meeting dimanche à Rennes, le leader de la France insoumise veut marquer sa solidarité avec les Guyanais en grève. A cette fin, il a recours à une construction syntaxique bien connue, popularisée par le slogan scandé en 1968 pour soutenir Daniel Cohn-Bendit : “Nous sommes tous des Juifs Allemands“. Depuis largement reprise, l’expression repose sur une forme de téléscopage, qui permet d’affirmer sa solidarité avec un groupe dont on ne fait pas partie mais auquel on s’identifie néanmoins, en forçant en quelque sorte la synecdoque : le tout (“tous”) est défini par la partie (“les Guyanais”). Jean-Luc Mélenchon renouvelle en outre le slogan en le modalisant (“au fond”, “peut-être”) pour en faire un opérateur de comparaison. Il suggère en effet que l’avenir de la France métropolitaine risque d’être à l’image de la situation actuelle en Guyane : de tout coeur avec les Guyanais aujourd’hui, nous pourrions bien être à l’avenir plongés comme eux dans le “chaos”. Le tribun fait ainsi d’une figure deux coups !

Posted in Figurez-vous...Tagged comparaison, Jean-Luc Mélenchon, synecdoque, télescopage

“Avec la paix, la guerre et les frontières, il ne faut pas jouer”

7 mars 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, conférence de presse du 6 mars 2017)
Contre le projet d’une Europe de la défense, Jean-Luc Mélenchon est vent debout. Il a recours ici à une inversion qui relève d’ordinaire de la licence poétique : l’antéposition du complément lui permet de mettre l’accent sur les enjeux et de faire de son injonction un aphorisme sentencieux, qui vaut au-delà de son contexte premier. Alors que les affaires minent la campagne électorale, le tribun de la France insoumise veut s’élever au-dessus de la mêlée !

Posted in Figurez-vous...Tagged inversion, Jean-Luc Mélenchon

« Je n’ai pas l’intention de m’accrocher à un corbillard »

22 février 20179 mars 2017 Paul Bacot

(Jean-Luc Mélenchon, BFM TV, vendredi 17 février 2017)

Répondant à la proposition de ralliement à la candidature de Benoît Hamon, le leader de la France insoumise utilise une métaphore très parlante : le Parti socialiste est mort et Jean-Luc Mélenchon n’entend pas lier son sort à celui-ci. La macabre figure de style peut même fonctionner selon une double lecture.

L’expression s’accrocher à un corbillard peut évoquer la coutume consistant à « tenir les cordons du poêle » en marque de respect et de regret à l’égard de la personne dont le véhicule funèbre emporte la dépouille. Aux funérailles du PS, on ne s’attend effectivement pas à voir Jean-Luc Mélenchon du côté des pleureuses.

Mais la métaphore renvoie aussi à l’image de quelqu’un qui s’accroche à une voiture en marche (rien à voir avec Emmanuel Macron), pour tenter d’y monter contre la volonté du conducteur. On comprend que le candidat de la France insoumise n’ait nulle envie de rejoindre le royaume des morts à l’occasion du dernier voyage du parti d’Epinay.

Forte métaphore, donc, mais qui suppose que le Parti socialiste soit effectivement mort – qu’il ait passé l’arme à gauche, en somme ! Le problème est que le cadavre bouge encore…

Posted in Figurez-vous...Tagged Jean-Luc Mélenchon, métaphore

« Quand on me dit que je veux des têtes, je n’en ai jamais demandé et je ne veux pas qu’on se paie la mienne »

17 février 201717 février 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, 13/02/2017)

Depuis que la question de l’union de la gauche est de nouveau sur le devant de la scène, Jean-Luc Mélenchon se voit régulièrement reprocher son intransigeance, qui le conduit à refuser toute alliance avec l’aile droite du PS. Il n’est en effet pas envisageable pour Benoît Hamon d’ “offrir des têtes”, c’est-à-dire de priver de leur investiture aux élections législatives les personnalités associées à la politique des gouvernements Valls. L’expression est immédiatement reprise par le leader de la France insoumise, qui joue sur le terme de “tête” en l’intégrant à des formules où son sens varie, à la manière d’une antanaclase. Des “têtes sur des piques” qui ravivent le souvenir de la Terreur sous la Révolution française (blog de Jean-Luc Mélenchon, 9/02/2017), des têtes à “demander” pour mieux les “faire tomber”, des têtes “qu’on se paye” : ces tractations ont de quoi faire “perdre la tête” aux électeurs de gauche !

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« Valls valse : encore une victoire du dégagisme ! »

3 février 20179 mars 2017 Sarah Al-Matary

(Jean-Luc Mélenchon sur son blog, 30 janvier 2017)

En reprenant un néologisme forgé pendant les printemps arabes, Jean-Luc Mélenchon inscrit sa critique de ceux qu’il nomme les « solfériniens » dans le sillage de l’opposition tunisienne au socialisme du RCD ; il fait du rejet des élites en place un phénomène international. La défaite de Manuel Valls aux primaires s’en trouve en quelque sorte labellisée : loin d’être un phénomène isolé, elle serait la manifestation d’un mouvement. Mélenchon espère mobiliser autour de ce mouvement, qu’il compare volontiers à une vague. Le calembour « Valls valse » met l’homophonie au service du propos, puisque « valser » signifie familièrement « dégager ». Mais en valorisant ces emplois familiers plutôt que le très correct « dégagement » (qui, dans le vocabulaire administratif, désigne le licenciement des cadres en excédent), Mélenchon ne transforme-t-il pas en « -isme », c’est-à-dire en institution, l’impératif originel : « Dégage » ?

Posted in Figurez-vous...Tagged calembour, Jean-Luc Mélenchon, néologisme

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