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Société d'étude des langages du politique

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Étiquette : antanaclase

« La fabrique des élites se délite »

23 février 202123 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 11 février 2021

Le titre donné par Libération à son article sur les scandales sexuels affectant Sciences-Po cumule une double paronomase (segment [de], segment [elit]), voire une antanaclase à l’oral où il n’y a pas d’hétérosegmentation, autrement dit une figure d’équivalence ; et une antithèse (l’« élite » est au sommet, mais elle « se délite » et sombre), autrement dit une figure d’opposition. Une chose sous l’aspect de son contraire, l’union intrinsèque des extrêmes, c’est là un premier topos (le feu sous la glace, docteur Jekyll et mister Hyde, la roche tarpéienne proche du Capitole) : détrompé, le sens commun est d’autant plus convaincu – autre topos, c’est devenir adulte que d’être dessillé. Bref, ce scandale n’a rien de surprenant ; c’est un cas d’école, dit Libération !

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antithèse, équivalence, hétérosegmentation, paronomase, topos

Tout ça pour ça

14 septembre 202015 septembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

Dans son numéro du 2 septembre 2020, et à l’occasion du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo cherche à souder autour de lui au-delà de ses lecteurs. « Tout ça pour ça » ne se comprend pas sans contribution. La seule marque de forme est l’antanaclase (deux fois « ça » en deux sens différents). Pour le reste la une vise le consensus sans pour autant renoncer aux valeurs de l’hebdo : comme la plupart des titres, celui-ci est un discours épidictique. Dans ses deux occurrences, le pronom démonstratif ça, abréviation courante de « cela », est déictique. La première est in absentia : il va sans dire que les lecteurs auront en tête les attentats de 2015, présentés par dialogisme comme disproportionnés et atroces (« tout ça »). La deuxième occurrence repose sur une monstration in præsentia : les images en une, intégrées au titre, fournissent pour contexte de pauvres caricatures. Pauvres, car la republication a condensé les images (et on ne les trouve pas décondensées à l’intérieur du numéro) : après coup, la rédaction peut se contenter de les convoquer en réduisant – au sens propre comme au sens figuré – leur charge initiale et donne un petit coup de pouce à l’interprétation de l’antanaclase en antithèse. Elle nous dit en quelque sorte : « Non, ces petites images ne méritaient vraiment pas tous ces meurtres », et qui pourrait y trouver à redire ? Nous lisons « tout ça pour ça », et, sous cet angle en effet, nous sommes tous Charlie.

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antithèse, contexte, déictique, dialogisme, épidictique, monstration

Juste juste

10 décembre 201915 décembre 2020 Hugues Constantin de Chanay
Le Canard Enchaîné, 27 mai 2019

Chappatte, dans le dessin paru dans le Canard enchaîné du 27 mai 2019, ne fait pas que découvrir l’« impossible dialogue » entre Emmanuel Macron et les travailleurs retraités. Certes, l’échange imaginé se déroule entre un président vu à la télévision par le public concerné – et par métaphore ce sont pour toujours deux mondes à part. Le dessin véhicule aussi une opinion tranchée dans l’antanaclase par réduplication affectant le mot « juste ». Chez Macron, il renvoie à la justice. Chez les retraités au contraire, c’est à la lésine – plus qu’à l’ajustement : le canapé est rapiécé et le tapis, écorné. La réduplication stéréotypise le sens et crée ici une litote : si c’est « juste juste », il n’y a vraiment rien de trop… Or, tel est le propre des antanaclases qu’elles instaurent une équivalence (le même mot vaut pour deux sens différents) : donc, la recherche macronienne de justice, cela revient en fait à raboter des retraites déjà étiques.

Posted in Figurez-vous...Tagged analyse d'image, antanaclase, litote, métaphore, réduplication, stéréotype

Réforme de la retraite, ou retraite de la réforme ?

15 novembre 201915 novembre 2019 Hugues Constantin de Chanay

Laurent Joffrin, Libération, éditorial du 4 novembre 2019

La rhétorique est particulièrement efficace quand le discours manifeste l’idée que les figures façonnent. La question posée par Laurent Joffrin en tête de son éditorial du 4 novembre est une réversion (dite parfois antimétabole malgré le changement de sens des mots) qui s’affiche. Elle accumule déjà (comme toutes les réversions) des procédés voyants : anadiplose, identité de la fin du premier membre et du début du second ; épanadiplose, identité du début du premier membre et de la fin du second; le tout produisant un chiasme lexical (structure alternant les éléments A et B dans l’ordre ABBA). En outre elle se double ici d’une antanaclase, « retraite » n’ayant pas le même sens dans les deux occurrences. La seconde bénéficie de la parenté avec « retrait », terme qu’on aurait plutôt attendu si Laurent Joffrin avait renoncé à son bon mot. Et comme le retrait est une forme de capitulation, on ne rechigne pas à donner à « retraite » son sens militaire, d’autant plus que le nom LREM, « La République En Marche », favorise ce genre d’assimilation entre programme gouvernemental et image d’une volonté décidée et conquérante tournée vers l’avenir. Or voilà, avec la réversion, ladite marche est visiblement, dès les premiers mots délivrés et « en même temps » bien sûr, une marche en avant se transformant en marche à reculons…

Posted in Figurez-vous...Tagged anadiplose, antanaclase, antimétabole, chiasme lexical, épanadiplose, réversion

« Les Français sont maintenant prévenus : s’ils font les moutons autour du berger Macron, ils seront tondus »

12 juin 2017 Paul Bacot

(Jean-Luc Mélenchon, communiqué publié sur son blog, le 5 juin 2017)

C’est un mouton à deux têtes que Jean-Luc Mélenchon mobilise dans sa métaphore, puisque celle-ci est combinée à une antanaclase. En effet, le mot mouton, bien qu’en occurrence unique dans la phrase, est utilisé de façon polysémique en même temps que métaphorique : l’ovin qui suit docilement le berger, comme les moutons de Panurge, figure le comportement grégaire, tandis que la tonte renvoie aux prélèvements fiscaux jugés abusifs – et dans les deux cas, c’est bien sûr d’êtres humains qu’il s’agit. Au sens propre et à court terme, ce n’est pas parce que les moutons suivent leur berger qu’ils sont tondus, mais c’est pourtant, s’agissant des électeurs, ce que suggère le leader de la France insoumise par cette figure de style complexe : l’augmentation de la CSG sera la conséquence directe du vote massif pour les candidats de La République En Marche ! Pour expliquer le paradoxe d’un tel acquiescement au sacrifice, peut-être faut-il penser à un troisième usage métaphorique du mot mouton, qui désigne aussi classiquement la personne qui va gaiement à sa perte, comme l’animal laineux est réputé aller à l’abattoir sans opposition, sous le prétexte (pour le moins discutable) qu’il le fait en bêlant…

Crédits photo  : AFP

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, métaphore

« On est dans une sorte de fantasme »

19 avril 2017 Sarah Al-Matary

Jean-Luc Mélenchon répondant à François Fillon, meeting de Toulouse, 16 avril 2017

Le renversement du stigmate, par l’appropriation d’une étiquette infamante (« décadent », « intellectuel », « pédé », par exemple) est un moyen éprouvé de déstabilisation. Jean-Luc Mélenchon le sait. Il détourne avec humour une attaque de François Fillon qui, sur Radio J, avait le jour même qualifié de « fantasme » son projet de coopération avec L’Alliance Bolivarienne pour les Amériques. Projet insidieux, de l’avis de F. Fillon, qui en fait un scénario irréalisable, fruit de la fascination de son adversaire pour un certain imaginaire révolutionnaire. Par son étymologie (« fantôme »), le mot « fantasme » permet aussi d’ériger J.-L. Mélenchon en menace : ce dernier apparaît ainsi implicitement comme un « spectre » ‒ métaphore qui, on le sait, a longtemps entretenu la peur du communisme (Marx et Engels la citent déjà ironiquement dans leur Manifeste). Plutôt que de s’aventurer sur ce terrain, Mélenchon exploite la polysémie du mot « fantasme », en réactivant singulièrement son acception érotique par une antanaclase : « On est dans une sorte de fantasme, dit-il à propos de moi – ce qui est toujours flatteur compte tenu de mon âge ». Il met ainsi les rieurs et Fillon de son côté, en le présentant comme un admirateur secret que les courbes ‒ physiques ‒ du candidat de la France insoumise exciteraient plus que son programme !

Crédits photo : AFP

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, métaphore

« Certains candidats qui se disent grands sont très petits »

11 avril 2017 Paul Bacot
(Nicolas Dupont-Aignan, 7 avril 2017)

Réagissant à la suppression d’un second débat entre les onze candidats à l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France !) s’en prend à ceux de ses concurrents qui ont refusé l’invitation. Il reprend l’opposition classique entre « grands » et « petits » candidats, qui renvoie à une différence sensible dans les intentions de vote et dans les probabilités de victoire. Mais à ce premier usage métaphorique des deux adjectifs, s’en ajoute un second : est « grand » ce qui a beaucoup de soutiens ou ce qui est généreux ; est « petit » ce qui a peu de chances de succès ou ce qui est médiocre. L’antonymie apparente entre grand et petit fonctionne alors comme une antanaclase suggérée, puisque petit est utilisé dans un sens qui n’est pas opposé à grand, contrairement à une interprétation spontanée du propos. Cette figure de style permet à « NDA » de mieux dénoncer la non congruence entre l’ampleur de l’électorat et la qualité morale des candidats. Ou comment construire un oxymore en jouant sur les polysémies métaphoriques…

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antonymie, métaphore, oxymore, polysémie

« …parce qu’on a gagné un concours de circonstances »

3 avril 20173 avril 2017 Paul Bacot

(Luc Chatel, 29 mars 2017, LCP)

Luc Chatel, s’en prenant à Emmanuel Macron, déclare qu’« on ne s’improvise pas président de la République, on ne gagne pas l’élection présidentielle uniquement parce qu’on a gagné un concours de circonstances ». En jouant ainsi sur la polysémie de concours, et plus précisément sur ses différents sens dans les expressions gagner un concours et un concours de circonstances, le porte-parole de François Fillon délivre une antanaclase elliptique, qu’on pourrait aussi qualifier d’expression-valise, comme on parle de mot-valise. Avoir été élu  président de la République reviendrait pour le candidat d’En Marche ! à avoir « gagné le concours » (la compétition électorale) grâce à un « concours de circonstances » (le retrait de François Hollande, la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, les ennuis judiciaires de François Fillon…). L’haplologie de concours produit un raccourci d’abord assez énigmatique, mais très vite lumineux dans sa portée délégitimante par anticipation.

Crédits photos : LIONEL BONAVENTURE / AFP

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, ellipse, haplologie, Luc Chatel, mot-valise, polysémie

« Quand on me dit que je veux des têtes, je n’en ai jamais demandé et je ne veux pas qu’on se paie la mienne »

17 février 201717 février 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Luc Mélenchon, 13/02/2017)

Depuis que la question de l’union de la gauche est de nouveau sur le devant de la scène, Jean-Luc Mélenchon se voit régulièrement reprocher son intransigeance, qui le conduit à refuser toute alliance avec l’aile droite du PS. Il n’est en effet pas envisageable pour Benoît Hamon d’ « offrir des têtes », c’est-à-dire de priver de leur investiture aux élections législatives les personnalités associées à la politique des gouvernements Valls. L’expression est immédiatement reprise par le leader de la France insoumise, qui joue sur le terme de « tête » en l’intégrant à des formules où son sens varie, à la manière d’une antanaclase. Des « têtes sur des piques » qui ravivent le souvenir de la Terreur sous la Révolution française (blog de Jean-Luc Mélenchon, 9/02/2017), des têtes à « demander » pour mieux les « faire tomber », des têtes « qu’on se paye » : ces tractations ont de quoi faire « perdre la tête » aux électeurs de gauche !

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, Jean-Luc Mélenchon

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Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.