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Étiquette : polyptote

« Ça n’est pas parce que ça baisse que c’est bas »

9 décembre 202014 décembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

(Oliver Véran, journal de 8 h sur France Culture, 20 novembre 2020)

Crédits photo : Wikimedia

Ainsi Olivier Véran, ministre de la Santé, à propos des chiffres de la pandémie, bloquait-il par une dissociation l’équivalence impliquée par le polyptote (figure consistant à employer dans une même phrase deux mots morphologiquement apparentés). II exploitait ainsi une propriété du couple haut/bas définie par l’existence in absentia du terme haut et partagée par de nombreuses antithèses : l’un des termes est marqué (bas), l’autre non marqué (haut). Une haute montagne ne sera jamais « basse ». Mais un lilliputien sera « haut » comme trois pommes. Quant à baisser, c’est un verbe imperfectif : il ne désigne pas un état achevé mais une évolution. Bas, au contraire, et puisqu’il est marqué, désigne forcément une étape atteinte.

Or baisser et bas, ça se ressemble diantrement : tout polyptote sous-entend une paronomase. Il faut pour les distinguer ce que Pascal appelait l’« esprit de géométrie » et savoir se fonder sur des principes « inaccoutumés », en l’occurrence rejeter les promesses toutes faites du lexique. Olivier Véran projette ainsi dans ses discours un éthos de phronèsis (compétence, sagesse). Et sa mise en garde est une douce invitation, une promesse même : vous aussi, vous pouvez atteindre ce fin éthos de lucidité en sachant distinguer baisser, non marqué, et bas, marqué.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, dissociation, ethos de phronesis, imperfectif, in absentia, marqué, non marqué, paronomase, polyptote

“Pour parler aux dégoûtés, il ne faut pas être avec les dégoûtants”

26 avril 201726 avril 2017 Chloé Gaboriaux


(Raquel Garrido, Libération, 24 avril 2017)

“Quand les dégoûtés seront partis, il ne restera plus que les dégoûtants” : la citation, attribuée tantôt à Pierre Mauroy, tantôt à Paul Vanden Boeynants, a décidément du succès chez Jean-Luc Mélenchon. En janvier 2016, il la reformulait déjà pour commenter le départ du gouvernement de Christiane Taubira : “Les dégoûtés partis, il reste les dégoûtants ». Sa porte-parole la remanie aujourd’hui plus profondément pour expliquer que le leader de la France insoumise n’ait pas appelé dimanche soir à voter Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. Dans sa version originale, la citation a recours à un polyptote, qui confronte deux termes empruntés à la famille de “dégoût”, pour justifier la participation au pouvoir en dépit des concessions que cette dernière implique : à l’intransigeance de ceux qui démissionnent dès qu’ils se sentent compromis, est opposé un principe de responsabilité selon lequel les purs ne sauraient céder la place aux intrigants sans scrupule. Dans la bouche de Raquel Garrido, il ne s’agit pourtant plus de condamner l’inflexibilité politique mais au contraire de la défendre : par “dégoûtés”, elle ne désigne pas ici les acteurs politiques soucieux de ne pas se salir les mains mais les électeurs tentés par le “tous pourris”, qui risqueraient de voir dans le soutien à Emmanuel Macron une manoeuvre politicienne. On s’étonnera de voir ainsi employer la maxime à contre-emploi. A moins qu’il ne s’agisse d’annoncer sans le dire une position différente ? Car en l’occurrence, si les dégoûtés s’abstiennent, nous aurons en effet les dégoûtants !

Posted in Figurez-vous...Tagged polyptote

“Ainsi donc l’imperdable a été perdu. L’impensable s’est imposé. L’impossible est advenu.”

25 avril 2017 Chloé Gaboriaux

(Alexis Brezet, Le Figaro, 24 avril 2017)

Commentant la défaite de François Fillon dès le premier tour de l’élection présidentielle, le directeur des rédactions du Figaro donne à son amertume un rythme ternaire qui rappelle tout en le renversant le “veni, vedi, vici” césarien. Le polyptote inaugural, qui reprend deux mots de la famille de “perte” (“imperdable”, “perdu”), inaugure un triple adunaton. Cette figure de style permet au journaliste d’exprimer l’impossible. Elle est ici renforcée par la répétition du préfixe privatif “in-” : l’homéoptote conjugue des sonorités (allitération en “p” et “b”, assonance en “in”) qui accentuent le sentiment d’échec et aggravent la condamnation du candidat. Ce dernier n’est même pas nommé, balayé par des tournures impersonnelles qui ne s’arrêtent que sur le résultat de sa campagne, comme si toute la droite consternée entonnait un “veni, vedi, perdidi” !

Posted in Figurez-vous...Tagged adunaton, allitération, assonance, homéoptote, polyptote

“Ce qu’un homme fait, une femme peut le faire”

8 mars 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Tweet de Michèle Alliot-Marie, 8 mars 2017)

A l’occasion de la journée des droits des femmes, Michèle Alliot-Marie reprend une devise qu’elle a depuis longtemps adoptée. La variation sur le verbe “faire” forme ici un polyptote qui lui permet d’insister sur l’égalité des sexes. Mais l’antéposition du complément comme la modalisation inhérente au verbe “pouvoir” semblent pourtant donner la priorité à l’homme, érigé en modèle que la femme est invitée à suivre…

Posted in Figurez-vous...Tagged Michèle Alliot-Marie, polyptote

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