Skip to content

Société d'étude des langages du politique

  • Accueil – Derniers articles
  • Analyses
    • Figurez-vous…
    • Slogans de mai 1968
  • Dico
    • Base
    • Cellule
    • Classe
    • Commun(e)(s)
    • Corps
    • Développement
    • De Grenelle à Beauvau
    • Groupe
    • Intérêt général
    • Jeune d’origine immigrée
    • Métropole : la polysémie contre la démocratie
    • Mouvement
    • Politique
    • Prénoms
    • Pronoms personnels
    • Propagande
    • Quartiers
    • Radical, e
    • Société civile
    • Valeurs
  • Les mots du politique dans les médias
  • Actualité de la recherche
  • Événements
  • Membres
    • Al-Matary Sarah
    • Bacot Paul
    • Barbet Denis
    • Bilat Loïse
    • Blanchet Philippe
    • Bonnet Valérie
    • Boyer Henri
    • Breton Philippe
    • Charaudeau Patrick
    • de Chanay Hugues Constantin
    • Desmarchelier Dominique
    • Devriendt Emilie
    • Dontenwille-Gerbaud Aude
    • Fiala Pierre
    • Gaboriaux Chloé
    • Guerrini Jean-Claude
    • Guilbert Thierry
    • Honoré Jean-Paul
    • Jolivel Luc
    • Koffi Danielle
    • Lamizet Bernard
    • Leydier Gilles
    • Monte Michèle
    • Moussu Nils
    • Née Émilie
    • Piguet Laure
    • Piguet Marie-France
    • Rabatel Alain
    • Remi-Giraud Sylvianne
    • Sandré Marion
    • Ronny Scholz
    • Saggiomo Carmen
    • Trim Richard
  • Nos membres participent
  • À propos de nous…

Auteur/autrice : Hugues Constantin de Chanay

Hugues Constantin de Chanay est professeur au département de Sciences du Langage de l'Université Lumière Lyon 2. Il travaille en sémantique et en analyse du discours, en intégrant aux discours les aspects non verbaux (images, intonations, gestes). Ses recherches portent tout particulièrement sur le discours politiques, notamment sur les débats d'entre-deux-tours des présidentielles françaises. Voir sa page personnelle sur le site du laboratoire ICAR.

« L’islamo-gauchisme […] gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable »

25 février 202125 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

Frédérique Vidal, 14 février 2021

Ces propos tenus par Frédérique Vidal ont déclenché une indignation. Pourquoi ? Toute polémique mise à part, leur ton est bien peu ministériel. Déjà, il y a l’encombrant dialogisme difficile à dissocier de cette expression lestée d’une généalogie d’extrême droite, cette dernière l’ayant récupérée pour vilipender les droits de l’homme. Mais l’expression elle-même illustre une rhétorique de pamphlet. C’est pourquoi une expression qui, à la limite, pourrait galvaniser en meeting paraît franchement déplacée dans un discours gouvernemental : pour ce genre discursif, ce n’est pas le bon éthos. L’apocope avec suffixation en -o réduit une catégorie à un stéréotype qui se préoccupe moins d’analyser que de disqualifier (les cocos, les prolos, les intellos, les écolos, les aristos…), connotation axiologique qui demeure en composition (comme dans « analyses rhétorico-politiques », qui renvoie davantage à l’argutie qu’à l’argumentation sérieuse impliquée par « analyses rhétoriques et politiques ») ; le suffixe agentif -iste signifiant l’engagement en faveur d’une cause dénonce souvent l’aveuglement idéologique et l’excès (islamistes, justement) ; et enfin la création néologique d’une catégorie homogène, comme le prétend le trait d’union proche de l’équivalence, pratique une association qui, faute d’argumentation, tend à un amalgame. Une double métaphore ancre la péjoration : la société est un corps et l’« islamo-gauchisme » une de ses maladies, reliée à la mort, au pourrissement, à la souffrance : il faut la soigner au plus vite.

Posted in Figurez-vous...Tagged amalgame, apocope, argumentation, association, dialogisme, équivalence, néologisme, pamphlet, stéréotype, suffixation, suffixe agentif

« La fabrique des élites se délite »

23 février 202123 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 11 février 2021

Le titre donné par Libération à son article sur les scandales sexuels affectant Sciences-Po cumule une double paronomase (segment [de], segment [elit]), voire une antanaclase à l’oral où il n’y a pas d’hétérosegmentation, autrement dit une figure d’équivalence ; et une antithèse (l’« élite » est au sommet, mais elle « se délite » et sombre), autrement dit une figure d’opposition. Une chose sous l’aspect de son contraire, l’union intrinsèque des extrêmes, c’est là un premier topos (le feu sous la glace, docteur Jekyll et mister Hyde, la roche tarpéienne proche du Capitole) : détrompé, le sens commun est d’autant plus convaincu – autre topos, c’est devenir adulte que d’être dessillé. Bref, ce scandale n’a rien de surprenant ; c’est un cas d’école, dit Libération !

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antithèse, équivalence, hétérosegmentation, paronomase, topos

« Le maire de Paris » et « le député de Corrèze »

9 février 20219 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

(Frédéric Says, « Le Billet politique », France culture, 2 février 2021)

Frédéric Says estime les chances d’Anne Hidalgo si elle se présente à la présidentielle en 2022 et compare sa candidature à celle de Jacques Chirac en 1995 : « En 1995, avec Jacques Chirac, les Français ont moins choisi le maire de Paris que le député de Corrèze ». Comme Gottlob Frege l’a montré à propos de Vénus, « étoile du soir » à l’Ouest mais « étoile du matin » à l’Est, les trois expressions sont coréférentielles mais n’ont pas du tout le même sens. En jouant sur les différentes facettes sémantiques du référent, Frédéric Says isole celles qui sont argumentativement pertinentes pour son discours et laisse se développer deux synecdoques de la propriété. Le « maire de Paris », a une fonction officielle certes, mais dans la capitale ; de là à en conclure qu’il est éloigné du terrain… Mais heureusement le « député de Corrèze » le dépeint servant l’un des départements les plus ruraux de France : il est manifestement proche du peuple. Frédéric Says garde implicite la conclusion que l’on peut en tirer tant elle est évidente : Hidalgo non.

Posted in Figurez-vous...

Adieu aux vœux ?

13 janvier 202113 janvier 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 5 janvier 2021, p. 22.

Willem livre en ce début d’année un regard méta-discursif sur les vœux. Une métaphore de base préserve notre sol conceptuel : 2021 est une nouvelle étape sur le chemin du temps. Mais une double antithèse structure le dessin. D’abord, dans l’image, celle de l’extrême écart entre les générations : un vieillard qui arrêtera là son voyage pousse vers l’avant un garçonnet qui, consterné, commence le sien. Ensuite, entre le linguistique et l’iconique, l’absence totale dans la situation présentée par le dessin de quoi que ce soit d’euphorique qui puisse faire écho au souhait. L’avenir qui s’annonce pour 2021 ne promet qu’une vaste isotopie dysphorique, tout élément y évoquant par métonymie le drame actuel auquel il participe. Couple de pangolins ? Pandémie. Feu à l’horizon ? Amazonie en flammes. Avions larguant des bombes ? Guerres planétaires. Paquebots coulant, humains surnageant ? Noyade des migrants. Homme décapité ? Attentat islamiste. Etc. Ce monde n’est pas imaginaire, c’est le nôtre. Nous serons cet homme effaré qui s’agrippe à la falaise pour ne pas épouser le sombre avenir promis. L’ironie et le sarcasme ne sont pas loin : les bons vœux semblent purement phatiques.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, ironie, isotopie, méta-discursif, métaphore de base, métonymie, phatique, sarcasme

« Du vert et du pas mûr »

14 décembre 20209 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 13 octobre 2020

Le week-end des 11 et 12 octobre 2020, le gouvernement français publie son budget prévisionnel. Libération persiffle en une : les propositions écologiques n’y ont pas été assez réfléchies. Le journal le dit avec tant de figures de styles que la formule, rhétoriquement motivée et très péjorative, rend très difficile la contestation.

Y sont isotopes en effet (c’est-à-dire en harmonie sémantique) : la métonymie chromatique qui désigne les écologistes (le vert est la couleur emblématique des végétaux), ouvrant ici la voie à une syllepse (le vert est le premier degré de maturation des végétaux non verts) ; une métaphore biologique du développement des plantes (« pas mûr » signifie « trop peu réfléchi ») ; une évocation par dialogisme de l’expression lexicalisée « des vertes et des pas mûres » (classique métaphore des incartades stéréotypiquement juvéniles).

Le jeu syntaxique présente en coordination ce qui est en fait une attribution (le vert n’est pas mûr), en quoi l’on reconnaît un hendiadyn. Vrai pléonasme, c’est-à-dire pas une vaine périssologie, la formule construit par l’identité sémantique insistante un au-delà hyperbolique de l’immaturité : entendre ou faire des vertes et des pas mûres, c’est entendre ou faire « des choses extraordinaires, incroyables, scandaleuses ». La présentation en hendiadyn a un triple avantage : d’abord elle laisse au lecteur la responsabilité de produire dans son interprétation l’équivalence attributive, qui n’est littéralement qu’implicite ; ensuite elle dissocie, par la coordination, ce qui est coréférentiel – il s’agit toujours des projets écologiques, mais « verts » les identifie politiquement tandis que « pas mûr » les qualifie, précisément les disqualifie ; enfin, elle permet de récupérer par dialogisme une expression qui en fait des projets saugrenus et simplets – nouvel éthos d’un parti qui s’était initialement présenté, face au RN, comme celui du sérieux et de la sagesse.

Posted in Figurez-vous..., Non classéTagged dialogisme, éthos, hendiadyn, hyperbole, lexicalisation, métonymie, motivation rhétorique, périssologie, pléonasme, syllepse

Sous la plage, les pavés

9 décembre 20209 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

(Willem, Libération, 28 novembre 2020)

Le 28 novembre, Willem campe en première page de Libération une antithèse multidimensionnelle. Assis jambes croisées sur une grosse matraque brandie, comme le plus accueillant des hôtes, Macron tout petit minimise le déploiement de la violence, démesurée, en grande partie hors cadre. Son état de disponibilité contraste avec une action imminente, croquée sur le vif : la matraque, résolument empoignée, est en effet sur le point de s’abattre. Aimable est le visage de Macron ; menaçante est la matraque, métonymie d’une politique brutalement répressive. Par une métaphore chromatique habituelle, Macron, immaculé, semble incarner le bien ; mais ce bien n’est que de façade, le premier plan dévoilant une noire violence à l’arrière-plan. Macron regarde à droite, le bras armé affronte les migrants à sa gauche ; cette métonymie aussi vieille que la république pourrait signifier que Macron couvre sans le dire une politique de droite, voire d’extrême droite…

Par l’organisation de l’image, cette antithèse décline le « en même temps » sur le double mode de la duplicité (il ne vous arrivera pas ce que je vous cache/ce qui est derrière moi) et de la dénégation (je ne vois pas la réalité). Gant de velours devant, main de fer derrière, le gant ignorant ou dédaignant ce que fait la main, Macron renverse les valeurs hédonistes d’un courant auquel tout porte à croire qu’il s’oppose : sous la plage, les pavés.

Posted in Figurez-vous...Tagged analyse d'image, antithèse, métaphore, métonymie

« Ça n’est pas parce que ça baisse que c’est bas »

9 décembre 202014 décembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

(Oliver Véran, journal de 8 h sur France Culture, 20 novembre 2020)

Crédits photo : Wikimedia

Ainsi Olivier Véran, ministre de la Santé, à propos des chiffres de la pandémie, bloquait-il par une dissociation l’équivalence impliquée par le polyptote (figure consistant à employer dans une même phrase deux mots morphologiquement apparentés). II exploitait ainsi une propriété du couple haut/bas définie par l’existence in absentia du terme haut et partagée par de nombreuses antithèses : l’un des termes est marqué (bas), l’autre non marqué (haut). Une haute montagne ne sera jamais « basse ». Mais un lilliputien sera « haut » comme trois pommes. Quant à baisser, c’est un verbe imperfectif : il ne désigne pas un état achevé mais une évolution. Bas, au contraire, et puisqu’il est marqué, désigne forcément une étape atteinte.

Or baisser et bas, ça se ressemble diantrement : tout polyptote sous-entend une paronomase. Il faut pour les distinguer ce que Pascal appelait l’« esprit de géométrie » et savoir se fonder sur des principes « inaccoutumés », en l’occurrence rejeter les promesses toutes faites du lexique. Olivier Véran projette ainsi dans ses discours un éthos de phronèsis (compétence, sagesse). Et sa mise en garde est une douce invitation, une promesse même : vous aussi, vous pouvez atteindre ce fin éthos de lucidité en sachant distinguer baisser, non marqué, et bas, marqué.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, dissociation, ethos de phronesis, imperfectif, in absentia, marqué, non marqué, paronomase, polyptote

Le Macron intérieur

16 octobre 20209 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

(Libération, 12 octobre 2020)

Voici, révélé par Willem, le Macron intérieur.

Plus profond que la photographie, le dessin donne accès à l’invisible, au caché, au deviné : l’intérieur de la boîte crânienne du Président. L’homme, à la tête démesurément grosse, court scalpé ; et dans son cerveau est planté un volant derrière lequel est assis un Sarkozy lilliputien. Métaphore parfaite : Willem montre ce que l’on devrait voir – Sarkozy pilote Macron, le conduit, le dirige. C’est lui qui préside finalement aux destinées de la France.

Ce dessin dévoile également le mécanisme de toute interprétation tropique, et accompagne ce pilotage d’indices de décontextualisation. Le lecteur doit faire un saut interprétatif vers le sens figuré. Comment une telle réalité pourrait-elle être l’objet du dessin ? On ne peut se fourvoyer et croire à ce que l’on voit…

Le dessin illustre aussi une métaphore de base qui voit dans nos comportements raisonnés des trajets, ayant un but, une machinerie de déplacement : on peut être manœuvré, manipulé, orienté, retourné, etc. Et l’on en vient à un topos : ce qui agit est à la source. Donc Macron, c’est Sarkozy. La contagion métaphorique opère instantanément : Macron, libéral, manipulateur, bling-bling, est à droite.

Et rageur. Car le dessin apporte à la métaphore l’intensité des propriétés. Tel est son effet rhétorique : autant le micro-Sarkozy est immobile et placide, autant le « grand » Macron, bouillonnant, disloqué, ses bras jetés de côté pour rééquilibrer un corps lancé dans un mouvement extrême, cravate volant tant il marche d’un pas décidé, file ardemment ; son large sourire est carnassier ; ses sourcils, en accent circonflexe, sont « sarkoziens » et méphistophéliques ; ses yeux écartent toute considération latérale et regardent droit devant. Il est plus jeune que son mentor, plus rapide, plus agressif. Sarkozy a vraiment trouvé en Macron le véhicule idéal.

Posted in Figurez-vous...Tagged analyse d'image, effet rhétorique, indices de décontextualisation, métaphore, saut interprétatif, topos

« ‘Rassuristes’ : ces scientifiques que le virus n’inquiète plus »

13 octobre 20209 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

(Libération, 5 octobre 2020, p. 1)

« Rassuristes », le néologisme en une de Libération, vient combler un trou lexical : alarmistes n’a pas d’antonyme. D’où cette création, forgée par dérivation déverbale (que la source en soit la forme d’infinitif présent, rassurer, ou la forme adjectivale de participe présent, rassurant) et par suffixation (-iste).

Ce suffixe jette un léger  discrédit sur le fait de dédramatiser la situation sanitaire, en présentant la manœuvre comme extrême et lassante (voir la paire islamique/islamiste). Plus neutre, la paire alarmant/rassurant qualifierait des événements qui ne franchissent aucune limite.

Pourquoi choisir un suffixe à l’axiologie dépréciative ?

Les « rassuristes », aux yeux de Libération, ont tort. Ce sont des optimistes patentés, obsessionnels : ils exagèrent ! On peut y voir à la fois une hyperbole justifiant la dramatisation chère aux médias et une dénonciation des euphémismes, les discours apaisants risquant de faire les gros titres sans refléter l’actualité. Les médias jetteraient donc de l’huile sur le feu ? Créeraient une réalité alarmante, parce qu’il faut exagérer pour toucher le public ? Que nenni. C’est bien plutôt l’autorité scientifique qui chercherait à le couvrir de cendres…

Posted in Figurez-vous...Tagged antonyme, dérivation verbale, euphémisme, hyperbole, néologisme

« Oubliez ‘Black bloc’ et ‘Blacks bloc’ »

6 octobre 20206 octobre 2020 Hugues Constantin de Chanay

(L’Essor de la gendarmerie nationale, 23 septembre 2020).

Source : L’Express. Photo afp.com/Thomas SAMSON

La commission d’enrichissement de la langue française publie le 15 septembre 2020 dans le Journal Officiel les équivalents français qu’elle propose pour « black bloc » et « blacks bloc » – L’Essor de la gendarmerie nationale l’écrit ainsi, mais on trouve plus couramment les graphies blacks blocs (accord français) et black blocs (accord anglo-saxon) – : respectivement « bloc noir » et « cagoules noires ». Il s’agit de dénommer, pour le premier, les groupes indépendants d’individus vêtus de noir dans les manifestations, pour le second les membres de ces groupes – la couleur noire, préservée dans l’expression, renvoie aux libertaires qui masquent leurs identités et leurs différences (d’âge, de sexe, etc.) en ne formant qu’un grand drapeau noir. Black ou noire, cette couleur est un énantiosème (elle a deux sens antithétiques) et renvoie aussi bien à des groupes explicitement non violents qu’à des groupes violents.

Mais le français part quand même avec un double handicap.

D’abord il est dépensier, sans en qu’on voie bien la raison. Si l’anglais use d’un seul et même terme, c’est parce que la dérivation métonymique de l’ensemble à ses membres se comprend naturellement (avantage de la motivation rhétorique) et lui permet l’économie. Pourtant la commission française choisit deux termes distincts, pour le premier un calque linguistique, pour le second une métonymie vestimentaire qu’on peut trouver un peu vieillotte (on connaît les cols blancs, les chemises brunes, la calotte, les bérets verts, etc.)

Et surtout, en anglais « black bloc » illustre exemplairement la « fonction poétique » : une triple isotopie phonétique frappe l’oreille, isole en une paire minimale le contraste des deux voyelles a et o. En regard, le rigoureux arbitraire de « bloc noir » est rhétoriquement pauvre, sinon vide.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, énantiosème, isotopie phonétique, métonymie, motivation rhétorique, paire minimale

Navigation des articles

Articles plus anciens

Bienvenue !

La Selp est une société d’étude qui partage des analyses du discours politique dans une dynamique interdisciplinaire et vivante. Bonne découverte de notre site !

Catégories

  • Canada
  • Européennes
  • Figurez-vous…
  • France
  • Grand Huit !
  • Non classé
  • Le bureau actuel de la SELP
  • Adhésion
  • Liens et ressources
  • Nous contacter

© 2021

Proudly powered by WordPress | Theme: x-blog by wpthemespace.com
Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.