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Étiquette : allitération

« Emmanuel Macron se rêve en Napoléon mais n’est au final qu’un Poutine de supérette »

12 mai 202112 mai 2021 Hugues Constantin de Chanay
(Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Versailles, en mai 2017 – Stéphane De Sakutin – AFP)

Revue de presse internationale, France Culture, jeudi 6 mai 2021

La traduction française conserve les deux figures marquantes de cette diatribe publiée en ligne par Daniel Hannon sur le site du Daily Mail (« Emmanuel Macron, the new Napoleon? No, he’s a Poundland Putin ») : une métaphore (« Napoléon ») et une antonomase corrigée (« Poutine de supérette ») – l’allitération en « p » qui suggère que le Poutine macronien est de même essence que le commerce bas de gamme (la chaîne de magasins Poundland vend tous ses produits, comme l’indique son nom, pour 1 £) passe par contre à la trappe…

Napoléon et Poutine mis en paradigme invitent à une lecture isotopique, celle de la /soif de conquête/, grande ici ou réputée telle, petite là. La « supérette » française donne à Macron, encore moins digne que Poutine, le visage d’un commerce quotidien et riquiqui (le suffixe diminutif –ette venant encore enfoncer ce clou). L’antithèse entre « se rêver en » et « n’être que », opposant un conquérant bâtisseur et un dictateur « de supérette » (c’est plus méprisant encore que « d’opérette », qu’on entend à demi-mot…), épingle un possible déni de réalité de Macron, suffisant, pas du tout à la mesure de son modèle, n’en incarnant malgré son ambition démesurée que les aspects les plus contestables, bref : une baudruche (métaphore implicite).

Posted in Figurez-vous...Tagged allitération, antithèse, antonomase, diatribe, isotopie, métaphore, paradigme, suffixe

« La phase Dalida »

3 septembre 20203 septembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

Précisant le 12 mars sur les chaînes nationales de télévision la position officielle vis-à-vis la pandémie due au Covid-19, Emmanuel Macron a dans le même temps fait, du moins dans son discours, une quasi volte-face idéologique en affirmant la nécessité de soustraire les biens et services publics aux lois du marché. Ces déclarations sont-elles à prendre pour argent comptant ? Eh non, pour la plupart des commentateurs. Dès le surlendemain, Laurent Joffrin écrit dans Libération, en clin d’œil au tube italien Parole parole (1972) repris l’année suivante par Alain Delon et Dalida : « Pour l’instant, nous en sommes à la phase Dalida : paroles, paroles… ». Formulation courante de la traditionnelle opposition entre le dire et le faire, le refrain est ici intégré à une création discursive assez spectaculaire (et cela convient très bien parce qu’il y a ici une pointe de sarcasme) : elle greffe une antonomase sur un substantif épithète : le nom propre – lui-même un concentré rhétorique :  homorythmie, allitération et épanadiplose (il finit comme il commence) – vaut ici pour les propriétés attribuées à la vedette qu’il désigne. Voilà donc E. Macron réduit, car il y a une contamination métaphorique sous-jacente, à une chanteuse de variétés décédée il y a 33 ans, référence culturelle grand public et rien moins que contemporaine. Et voilà enfin, par le présupposé d’existence porté par la détermination définie, le comportement présidentiel considéré comme une manière de réagir tout à fait ordinaire, quasi machinale, ce qui revient à lui dénier quoi que ce soit d’innovant, et surtout ramené à un pur show – discrédité par un « esprit paillettes ». C’est d’ailleurs ce qui est dit par ce dialogisme (propos initialement adressés par Dalida à son destinataire, mais projetés sur Emmanuel Macron par groupement métonymique) : « paroles, paroles… ». Bref, après avoir lu Laurent Joffrin, le désamour l’emporte : chansons que tout cela !

Crédits photo : H. Studte sur le site Cafébabel

Posted in Figurez-vous...Tagged allitération, anadiplose, antonomase, dialogisme, homorythmie, métaphore, métonymie

« je préférerai toujours mon pays à mon parti »

26 mai 201726 mai 2017 Sarah Al-Matary

(Thierry Solère, Europe 1, 25 mai 2017)

À quelle échelle mesurer la fidélité ? La question ne cesse de se poser depuis que, dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, Manuel Valls a déclaré avoir choisi, en soutenant Emmanuel Macron, « [s]on pays plutôt que son parti ». Une formule devenue un véritable mot d’ordre, à l’heure où socialistes et membres des Républicains rallient en nombre le nouveau gouvernement : Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Bertrand Delanoë, Thierry Solère ont proposé une série de variations sur ce thème, en modulant l’opposition (« J’ai choisi mon pays plutôt que mon parti », « Plus que le parti, il y a le pays » ; « Je préférerai toujours mon pays à mon parti »). L’effet slogan est ménagé dans tous les cas par le parallélisme, la reprise des sonorités (allitérations et assonances en position stratégique) et l’antithèse, qui introduit une différence de qualité entre les réalités désignées : l’adhésion partisane et l’appartenance patriotique. L’argument, à visée autojustificatrice, peut paraître faible ; difficile pourtant de le parer : si l’on a reproché à Albert Camus de préférer sa mère à la justice ‒ c’est-à-dire l’individuel à l’universel, le sentiment filial aux valeurs abstraites ‒, on peut difficilement critiquer quelqu’un qui dépasse les querelles de chapelle pour se mettre au service de la communauté…

 

 

Crédits photo : Frédérique Stucin

 

Posted in Figurez-vous...Tagged allitération, antithèse, assonance, parallélisme

« Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron »

30 avril 201725 août 2017 Paul Bacot

(Slogan lu et entendu lors des manifestations du 27 avril 2017)

Dans la forme, le slogan est joliment construit. Au sein de l’anaphore générale (une quadruple répétition de ni qui donne à l’ensemble un rythme particulièrement bien adapté à son usage oral), la double allitération des /m/ et des /p/, combinée à la quadruple assonance /a-i-a-on/, produit un effet de parallélisme par une structure en miroir. Celle-ci semble suggérer une symétrie entre les deux candidats (même si l’un est désigné par son nom et l’autre par son prénom), caractéristique du mot d’ordre « ni-ni », porteur d’un refus de choix entre deux options réputées comme équivalentes, et donc d’un encouragement à l’abstention ou au vote blanc ou nul. Mais à y regarder de plus près, la sélection des deux mots considérés comme emblématiques (patrie et patron) de chacun des deux candidats rompt la symétrie. En effet, si Marine Le Pen se dit elle-même porte-parole du camp des patriotes, Emmanuel Macron se garde bien de se présenter comme celui du camp des patrons, étiquette que certains de ses adversaires veulent lui attribuer. Tant il est vrai qu’un « ni-ni » n’est pas toujours aussi équilibré qu’il y paraît.

Crédits photo : DR

Posted in Figurez-vous...Tagged allitération, anaphore, assonance, parallélisme

“Ainsi donc l’imperdable a été perdu. L’impensable s’est imposé. L’impossible est advenu.”

25 avril 2017 Chloé Gaboriaux

(Alexis Brezet, Le Figaro, 24 avril 2017)

Commentant la défaite de François Fillon dès le premier tour de l’élection présidentielle, le directeur des rédactions du Figaro donne à son amertume un rythme ternaire qui rappelle tout en le renversant le “veni, vedi, vici” césarien. Le polyptote inaugural, qui reprend deux mots de la famille de “perte” (“imperdable”, “perdu”), inaugure un triple adunaton. Cette figure de style permet au journaliste d’exprimer l’impossible. Elle est ici renforcée par la répétition du préfixe privatif “in-” : l’homéoptote conjugue des sonorités (allitération en “p” et “b”, assonance en “in”) qui accentuent le sentiment d’échec et aggravent la condamnation du candidat. Ce dernier n’est même pas nommé, balayé par des tournures impersonnelles qui ne s’arrêtent que sur le résultat de sa campagne, comme si toute la droite consternée entonnait un “veni, vedi, perdidi” !

Posted in Figurez-vous...Tagged adunaton, allitération, assonance, homéoptote, polyptote

“On ne fait pas jouer contre les juges une justice populaire”

2 mars 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Georges Fenech, France info, jeudi 2 mars)

Pour condamner l’organisation d’une manifestation de soutien à François Fillon dimanche prochain au Trocadéro, Georges Fenech a recours à deux termes de la même famille lexicale (“juges”, “justice”). Cette figure dérivative lui permet d’opposer le pouvoir judiciaire constitué et le tribunal informel auquel le peuple vient d’être convié par François Fillon. Par l’allitération en “j”, renforcée par l’assonance en “u”/”ou”, le député LR se place délibérément du côté des “juges” et de la “justice”. Il condamne ainsi l’ego démesuré d’un François Fillon dont le “je”, dissimulé sous l’impersonnel “on”, se fait entendre jusque dans sa sentence – à moins qu’il ne s’agisse de mettre en accusation le “jeu” dangereux du candidat LR ?

Posted in Figurez-vous...Tagged allitération, assonance, figure dérivative, Georges Fenech

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