(Gérald Darmanin, tweet du 26 avril, rapporté par Le Monde)
Le concours continue ! Depuis les primaires de la droite et du centre, jusqu’à ce second tour de la présidentielle, on a vu fleurir les reprises parodiques de la fameuse question rhétorique fondatrice (et dans une certaine mesure destructrice) de la campagne de François Fillon, « Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ? ». Celle du député-maire de Tourcoing vise certains responsables de son parti Les Républicains qui refusent d’appeler à voter Macron pour battre Le Pen. La question reformulée, toujours sur un mode ironique, prend encore le fondateur de la Cinquième République en modèle auquel chacun est censé se référer, et stigmatise l’adversaire du locuteur par le biais d’une analogie. Ici, les tenants de l’abstention ou du vote blanc sont assimilés à ceux qui n’avaient pas eu le courage de s’opposer au maréchal défaitiste avant de devenir collaborateur. Reste bien sûr que de Gaulle n’a jamais eu l’occasion de voter pour ou contre Pétain, sauf à considérer qu’il a « voté » en rejoignant Londres pour s’y proclamer le chef de la France libre.