(François Baroin, interview au Parisien, 28 mai 2017)
Si la coalition de la Droite et du Centre obtient la majorité aux prochaines élections législatives, son chef de file, François Baroin, envisage une situation de « cohabitation ». Mais comme ce scénario semble bien improbable, il imagine avec le mouvement du Président de la République une association non conflictuelle, qu’il caractérise comme un « partage des responsabilités » mais peine à nommer plus précisément. Maniant la prosopopée, François Baroin évoque, pour la contester, l’appellation covoiturage en l’attribuant à « certains ». Il est vrai qu’il faudrait alors se mettre d’accord sur la destination et sur le partage des coûts. Et même ceux qui ne voient dans la politique que de vaines paroles ne sont pas encore prêts à faire appel à BlaBlaCar pour gérer les alliances. Marine Le Pen propose quant à elle sur RTL une autre métaphore pour dire cet hypothétique gouvernement commun : « c’est presque un mariage ». Benjamin Griveaux, porte-parole des Républicains en Marche, ne serait sans doute pas d’accord puisqu’il ironise sur France 2 à propos de celui qui a voulu être successivement le premier ministre de Sarkozy, de Fillon, et maintenant de Macron. A moins que François Baroin ne soit un adepte du mariage avec tous ?