(Valérie Pécresse, Entretien avec Léa Salamé, 30/01/2017)
En qualifiant ainsi l’animateur d’En marche !, Valérie Pécresse reprend à son compte la critique largement associée à un proverbe remis au goût du jour par Martine Aubry en 2011 (à propos de François Hollande) et réemployé par Arnaud Montebourg contre Emmanuel Macron : “quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup”. Celui qui se présente lui-même comme un candidat modéré, somme toute centriste puisqu’il emprunte à la gauche comme à la droite, est alors renvoyé aux “extrêmes” qui font si peur. “Il y a l’extrême droite, l’extrême gauche, l’extrême flou” précise la présidente LR de l’Ile de France, avant d’oser la métaphore filée en affirmant vouloir faire “sortir monsieur Macron du bois”. Elle réussit ainsi à crier “au loup” sans prononcer le terme, comme pour mettre en garde tous ceux qui, dans son propre camp, n’auraient pas vu le prédateur dans ce jeune loup si séduisant.