Skip to content

SELP

Société d'étude des langages du politique

  • Derniers articles
  • Analyses
    • Présidentielle 2022
    • Figurez-vous…
    • Slogans de mai 1968
  • Dico
    • Base
    • Cellule
    • Circonscription
    • Classe
    • Commun(e)(s)
    • Corps
    • Développement
    • De Grenelle à Beauvau
    • Groupe
    • Intérêt général
    • Jeune d’origine immigrée
    • Métropole : la polysémie contre la démocratie
    • Mouvement
    • Politique
    • Prénoms
    • Pronoms personnels
    • Propagande
    • Quartiers
    • Radical, e
    • Société civile
    • Valeurs
  • Lectures
  • Membres
    • Al-Matary Sarah
    • Bacot Paul
    • Barbet Denis
    • Bilat Loïse
    • Blanchet Philippe
    • Bonnet Valérie
    • Boyer Henri
    • Breton Philippe
    • Charaudeau Patrick
    • de Chanay Hugues Constantin
    • Desmarchelier Dominique
    • Devriendt Emilie
    • Dontenwille-Gerbaud Aude
    • Fiala Pierre
    • Gaboriaux Chloé
    • Guerrini Jean-Claude
    • Guilbert Thierry
    • Honoré Jean-Paul
    • Jolivel Luc
    • Koffi Danielle
    • Lamizet Bernard
    • Leydier Gilles
    • Monte Michèle
    • Moussu Nils
    • Née Émilie
    • Piguet Laure
    • Piguet Marie-France
    • Rabatel Alain
    • Remi-Giraud Sylvianne
    • Sandré Marion
    • Ronny Scholz
    • Saggiomo Carmen
    • Trim Richard
  • A l’agenda
    • Rencontres “Paroles Politiques” de Jarnac, 1er juillet 2022
    • Journée d’étude du 13 octobre 2017
    • Journées de la Charité-sur-Loire 2016
  • À propos de nous…

Étiquette : rétorsion

« Je ne suis absolument pas climato-sceptique. En aucun cas. Mais vous, vous êtes un peu climato-hypocrite »

23 mai 202223 mai 2022 Hugues Constantin de Chanay
https://i0.wp.com/images.bfmtv.com/7O5-KWWUCeUOHx6GzLyd5eJAu_o=/0x40:768x472/640x0/images/Emmanuel-Macron-et-Marine-Le-Pen-sur-le-plateau-de-leur-debat-televise-a-Saint-Denis-le-20-avril-2022-1398320.jpg?w=960&ssl=1

Marine Le Pen le 20 avril 2022, lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française

Répondant à Emmanuel Macron qui l’accuse d’être « climato-sceptique », Marine Le Pen d’abord le nie, puis lui retourne le néologisme « climato-hypocrite » qui a le double avantage d’être à la fois une rétorsion (retour à l’envoyeur) et une amplification (le reproche est aggravé), par laquelle s’ajoute à l’inconséquence une absence de franchise qui suggère tout un paradigme isotope (on y retrouve les sèmes [apparence] et [mensonge]), de la « bien-pensance » au « politiquement correct ».  Ainsi, laissant sa forme avouer sa source dialogique « climato-sceptique », et son sens en présupposer la pertinence pour son adversaire, « climato-hypocrite » est une réponse « en réplique ».

Posted in Présidentielle 2022Tagged amplification, dialogisme, néologisme, paradigme isotope, pertinence, rétorsion, sème, sens

« Au moins elle a un prénom bien français »

21 décembre 202121 décembre 2021 Hugues Constantin de Chanay
L’image de Joséphine Baker est projetée sur le monument du Panthéon lors d’une cérémonie à Paris, France, le mardi 30 novembre 2021.
Photographie : THIBAULT CAMUS/AP/SIPA

Le 30 novembre 2021 au journal de 20 h de TF1, face à Gilles Bouleau, à propos de Joséphine Baker tout juste entrée au Panthéon, Éric Zemmour déclare : « Joséphine Baker avait un prénom français » (rappelons au passage que plus de 300 000 Américaines ont été prénommées « Joséphine » depuis 1880). On peut y déceler divers sous-entendus en vertu de la maxime de pertinence (celle-ci reconnaît que les formulations littérales ont un but et fonde des implicatures ou inférences conversationnelles), notamment celui-ci : étrangère (ce qui est faux, puisqu’elle est devenue française en 1937), elle se serait quand même adaptée à la culture française (implicature confirmée par la suite du propos : « surtout, c’est l’exemple même du modèle d’assimilation à l’ancienne, que je veux restaurer »). Mais le décodage des sous-entendus, aléatoires et dépendant du contexte, encourt toujours le reproche de reposer sur une pétition de principe (Éric Zemmour, ainsi que les idées qu’on lui prête, faisant d’ailleurs eux-mêmes partie dudit contexte).

Rien de tel avec un présupposé comme celui que propose le site Chlomohebdo en ajoutant dans sa paraphrase l’intensif « bien » (qui ici consacre un stéréotype accompli) et « au moins » (connecteur qui appartient à une échelle argumentative): le présupposé qui lui est attaché est implicite lui aussi, mais linguistiquement irrécusable. Aussi le « prénom français » est-il présenté, soit comme une circonstance atténuante dont peut bénéficier Joséphine pour contrebalancer l’ensemble de ses travers, soit comme le résultat d’un choix exemplaire qui motive son repêchage au sein des autres « étrangers » (/à bon entendeur salut : prenez-en de la graine/). On ne peut s’empêcher de voir là une stratégie de l’arroseur arrosé ou, pour le dire en termes rhétoriques, de la rétorsion : Chlomohebdo dit tout haut ce qu’Éric Zemmour, selon lui et en l’occurrence (car telle n’est pas son habitude), pense tout bas.

Posted in Figurez-vous...Tagged connecteur, contexte, échelle argumentative, implicature, implicite, intensif, littéral, maxime de pertinence, paraphrase, pétition de principe, présupposé, rétorsion, sous-entendu

Cyniques !

5 décembre 20195 décembre 2019 Hugues Constantin de Chanay
Le Canard Enchaîné, 27 novembre 2019

Les pièces à conviction sont réunies, c’est à cela que sert le discours rapporté : tout ce que dit le Macron du dessin, c’est le vrai Macron qui l’a dit avant lui. Il ne l’a pas dit en une seule fois : la synthèse est fictive ; mais les parties sont authentiques et lui composent un éthos préalable négatif et bien étayé (par sept fois il dénigre les Français). Argumentativement, le dessin est un enthymème, autrement dit un syllogisme incomplet. Ici seule la mineure est explicite : un président qui dénigre son peuple n’est pas un bon président (majeure) ; or Macron dénigre son peuple  (mineure) ; donc Macron n’est pas un bon président (conclusion). L’avantage de l’implicite, c’est que le dessinateur ne s’engage pas mais que le lecteur tire tout seul la conclusion (évidente) : pas de diffamation soutenable. Il s’agit même d’un argument ad hominem, et plus précisément d’une rétorsion, retour à l’envoyeur d’un argument qu’il ne peut contester sans se désavouer. Dénigrant les Français qu’il préside, Macron est cynique, ce que la presse lui reproche. Il le reproche bien aux Français, non ?

Posted in Figurez-vous...Tagged argument ad hominem, discours rapporté, enthymème, ethos préalable, rétorsion, syllogisme

« La défaite de la pensée Finkielkraut »

5 juillet 20195 juillet 2019 Hugues Constantin de Chanay
Alain Finkielkraut, philosophe, essayiste et académicien français.

(éditorial de Laurent Joffrin, Libération du 29 mai 2019, p. 2)

Le 29 mai, après les élections européennes, Laurent Joffrin constate en un concentré de figures le naufrage inattendu de ceux que, il y a plus de quinze ans, Daniel Lindenberg taxait déjà « réactionnaires ». Le titre de son édito est dès l’abord  résolument dialogique : La Défaite de la pensée est précisément un essai d’Alain Finkielkraut paru en 1989, il y a tout juste 30 ans. Ensuite, la « pensée Finkielkraut », construction essentialisante où le substantif épithète (le nom propre « Finkielkraut ») vient construire une seule entité fusionnelle – comme c’était le cas dans La Pensée 68 de Luc Ferry et Alain Renaut, dont Finkielkraut partage les thèses controversées –, donne à cette tendance des racines historiques concentrées par métonymie en un personnage emblématique, Alain Finkielkraut.

Cette construction repose fondamentalement sur une antonomase : le Finkielkraut réel se réduit à l’orientation de sa pensée et représente tous ceux qui, depuis, ont adopté les mêmes orientations intellectuelles. De ce fait, l’énoncé est à la fois sylleptique et récursif : sylleptique parce que sont énoncés en même temps les références d’un livre et la débâcle de ceux qui s’y rattachent ; récursif parce que, du fait que la pensée dont il est question s’incarne dans un ouvrage intitulé La Défaite de la pensée, on assiste alors à la défaite de la défaite (s’agit-il, comme le voudrait la logique, d’une victoire pour les autres ?). Bref, on a une sorte de rétorsion : « c’est çui qu’y dit qu’y est ».

Crédits photo : ARCHIVES PHILIPPE CHEREL – OUEST-FRANCE

Posted in Figurez-vous...Tagged antonomase, dialogisme, métonymie, récursif, rétorsion, syllepse

Bienvenue !

La Selp est une société d’étude qui partage des analyses du discours politique dans une dynamique interdisciplinaire et vivante. Bonne découverte de notre site !

Catégories

  • Canada
  • Européennes
  • Figurez-vous…
  • France
  • Grand Huit !
  • Lectures
  • Législatives 2022
  • Non classé
  • Présidentielle 2022
  • Le bureau actuel de la SELP
  • Adhésion
  • Liens et ressources
  • Événements
  • Nous contacter

© 2023 SELP

Proudly powered by WordPress | Theme: x-blog by wpthemespace.com