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Étiquette : paronomase

“Des matadors […] aux matamores, il n’y a qu’un pas”

24 avril 2017 Hugues Constantin de Chanay
(Julien Rebucci, “François Fillon, ses premiers arrangements avec la réalité », Les Inrockuptibles)
“Des matadors que le jeune Fillon admire, aux matamores qu’il semble de plus en plus incarner, il n’y a qu’un pas” : cette citation, extraite d’une biographie non hagiographique de François Fillon récemment parue, forme une phrase sophistique, autrement dit un énoncé dont la rhétorique persuasive repose implicitement sur un raisonnement fallacieux. Outre l’« illusion biographique” (Bourdieu, 1986), qui sélectionne dans le passé ce qui paraît laisser présager le présent, l’idée suggérée est que depuis longtemps François Fillon est un dissimulateur invétéré (l’auteur vient de parler de l’engouement du jeune Fillon pour la tauromachie). Pourquoi peut-on voir dans la fascination de Fillon pour les corridas l’annonce du futur Pénélopegate ? Eh bien, parce que les mots « matador » et « matamore », à un simple son près, se ressemblent. Or les mots qui se ressemblent s’assemblent (paronomase), et donc une notion évoquée par l’un mène « tout naturellement » à la notion évoquée par l’autre, au mépris de l’arbitraire du signe (ce qui est d’ailleurs consubstantiel à la rhétorique, mais la sophistique commence sans doute quand il n’y a pas d’autre argument que rhétorique). En l’occurrence,  comme le disait déjà en 1900 le délirant Jean-Pierre Brisset, « toutes les idées que l’on peut exprimer avec un même son, ou une suite de sons semblables, ont une même origine et présentent entre elles un rapport certain, plus ou moins évident, de choses existant de tout temps ou ayant existé autrefois d’une manière continue ou accidentelle » (La grande nouvelle). Alors qu’on suspecte Fillon pour des faits réels, il est dommage de rejoindre une pensée si primitive en se réfugiant dans une figure qui se passe de toute réalité. Trop de rhétorique tue-t-elle la rhétorique ?
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« Le vote utile, c’est un vote futile »

18 avril 201719 avril 2017 Sarah Al-Matary

François Asselineau, France 2, 17 avril 2017

La structure « X, c’est Y », souvent exploitée en politique, permet de poser tantôt une équivalence frappante, tantôt de souligner une opposition sur le mode du paradoxe (« le bien, c’est le mal »). Un effet que François Asselineau renforce au moyen d’un parallélisme et d’une paronomase, lorsqu’il affirme que « le vote utile […] est un vote futile ». Proches par leurs sonorités, les adjectifs « utile » et « futile » possèdent en effet des significations antithétiques. Contrairement à d’autres épithètes accolées au mot « vote » (« blanc », « nul », par exemple), « utile » a une valeur adverbiale : « voter utile », c’est voter « utilement », c’est-à-dire de manière stratégique, en suivant les sondages. Une stratégie qui pénaliserait les « petits » candidats, comme celui de l’Union populaire républicaine. Ayant dissipé la croyance dans l’efficacité du « vote utile », ce dernier réaffirme la consistance de ses propres objectifs : « Les électeurs français, dans leur majorité, veulent de la solidité, de l’honnêteté, de la compétence. Ils en ont assez des formules marketing ». Celle qui aboutit à cette conclusion n’en est donc pas une ?

Crédits photo : Geoffroy Van Der Hasselt / AFP

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, paradoxe, parallélisme, paronomase

“Dans les années 1970, il était coutumier de rappeler que l’union est un combat, il ne faudrait pas que l’union devienne une combine”

18 février 201718 février 2017 Chloé Gaboriaux

(Alexis Corbière, Le Monde, 14/02/2017)

Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon reprend le slogan avec lequel Georges Marchais avait convaincu le Parti communiste de se rallier au programme commun porté par les socialistes. Dans un rapport pesant le pour et le contre, ce dernier s’inquiétait déjà des “combinaisons électoralistes” auxquelles l’union pouvait donner lieu. Alexis Corbière synthétise le dilemme en une paronomase évocatrice, dévoilant la “combine” cachée derrière le “combat”. S’agit-il de mettre à distance toute alliance avec Benoît Hamon ? La référence au programme commun laisserait plutôt penser le contraire…

Posted in Figurez-vous...Tagged Alexis Corbière, paronomase

“une gauche de combat, plus qu’une gauche de constat”

6 février 2017 Chloé Gaboriaux

Christiane Taubira, investiture de Benoît Hamon, 5/02/2017)

Après Laurent Joffrin qui distinguait “la gauche qui rêve” et “la gauche qui gère”, c’est à Christiane Taubira de mettre en balance les deux gauches à travers des termes à la sonorité voisine mais aux significations divergentes. Cherche-t-elle ainsi à souligner leurs différences tout en faisant entendre un possible rapprochement ? La paronomase semble plutôt ici une réponse à tous ceux qui en ont usé contre le projet de Benoît Hamon. Elle permet en effet de renverser les jeux d’oppositions qui visent à disqualifier la gauche “idéaliste” et non “réaliste”, “poétique” et non “prosaïque”, “chimérique” et non “pragmatique” (Alain Duhamel, Libération, 25/01/2017) : cette dernière n’a plus rien d’hypothétique, elle vient d’entrer de plain-pied dans la bataille électorale.

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