Concours d’orbite ? Voilà qui ne veut rien dire. Cherchons donc une interprétation non littérale.
Autrement dit l’absence de sens, née de la jonction des deux mots « orbite » et « concours », fonctionne comme indice de délittéralisation.
La syntagmatique de « concours », comme le confirme une paronomase in absentia, renvoie à « concours de bite », ce qui est tout à fait pertinent du point du vue isotopique. D’une part « orbite » est [spatial], comme l’événement qui occupe l’actualité : la destruction d’un satellite, analogue à celui qu’on voit à l’arrière-plan, par la Russie – à laquelle fait immédiatement penser l’image de Vladimir Poutine, qui vient de son côté conforter l’isotopie/russe/. D’autre part l’étrange « concours » (qui n’est pas seulement inattendu mais contrefactuel : aucun autre pays n’est venu rivaliser pour savoir qui détruirait le mieux ses satellites) présente un sème [concurrence] qui entre en résonance avec l’image d’un dirigeant russe, sévère, figé dans une virilité de marbre, aux lunettes noires d’inquiétante huile de la mafia.
Et en filigrane dialogique le concours de bites, pratique qu’on imagine dans les toilettes d’une cour de récréation, inculpe encore et toujours, chez un dirigeant de la planète, la puérile émulation des mâles.