
Marine Le Pen le 20 avril 2022, lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française
Répondant à Emmanuel Macron qui l’accuse d’être « climato-sceptique », Marine Le Pen d’abord le nie, puis lui retourne le néologisme « climato-hypocrite » qui a le double avantage d’être à la fois une rétorsion (retour à l’envoyeur) et une amplification (le reproche est aggravé), par laquelle s’ajoute à l’inconséquence une absence de franchise qui suggère tout un paradigme isotope (on y retrouve les sèmes [apparence] et [mensonge]), de la « bien-pensance » au « politiquement correct ». Ainsi, laissant sa forme avouer sa source dialogique « climato-sceptique », et son sens en présupposer la pertinence pour son adversaire, « climato-hypocrite » est une réponse « en réplique ».