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Étiquette : motivation

“Fermer des lignes pour sauver la SNCF. Fermer des lits pour sauver l’hôpital. Fermer des classes pour sauver l’école. Que ce gouvernement ferme sa gueule pour sauver la France”

2 mars 20212 mars 2021 Hugues Constantin de Chanay

Photographie glanée sur Facebook, 10 janvier 2021

Ce slogan de manifestation énonce un raisonnement implicite (enthymème, c’est-à-dire syllogisme incomplet). On peut restituer ce raisonnement ainsi : pour sauver des institutions, par trois fois on a procédé à des fermetures du nécessaire service public (majeure explicite) ; si ça a marché trois fois, ça doit marcher encore (mineure implicite) ; pour sauver la France, il faudrait fermer quelque chose de nécessaire (conclusion explicite). La règle qui se dégage de la majeure est instituée par anaphore rhétorique (répétition du même segment linguistique). Cette répétition se produit aussi sur le plan sémantique : les trois premières phrases sont trois antithèses (saborder pour préserver), autrement dit trois paradoxes – qui parodient un éthos de stratège –, ce qui compose une isotopie rhétorique. La conclusion est alors étayée par une triple motivation : d’une part celle de l’insertion métaphorique (la France est une institution, le gouvernement lui est nécessaire), d’autre part celle de la syllepse (fausse identité entre les sens de « fermer » dans « fermer des lits » et « fermer sa gueule »), et enfin celle de l’anaphore (reprise de « fermer pour sauver »). Le raisonnement est bien sûr ad personam (procédé « diaphonique » dans la mesure où le discours d’autrui est retourné contre lui) : le manifestant valide la conclusion, mais non la stratégie illustrée par les fermetures. Son propre piège se referme sur le gouvernement…

Posted in Figurez-vous...Tagged ad personam, anaphore, antithèse, conclusion, diaphonique, enthymème, ethos, explicite, implicite, isotopie, majeure, métaphore, mineure, motivation, paradoxe, syllepse, syllogisme

Est-ce la revanche de « Pépère » sur « Brutus » ?

21 novembre 20193 décembre 2019 Hugues Constantin de Chanay

Frédéric Says, « Billet politique », France Culture, 13 novembre 2019

Rétrogradé de « Brutus » à « Pépère » dans cette question de Frédéric Says, Emmanuel Macron a radicalement changé d’éthos – c’est ce que dit du moins cet oxymore complexe. Le premier membre de l’antithèse est une antonomase : en utilisant son nom comme celui d’une catégorie, cette figure extrait d’un personnage célèbre les propriétés qui s’appliquent à un personnage du présent. On connaît les mots qu’adresse traditionnellement César à son assassin, Brutus : tu quoque, filii (ou plutôt kai su, paidon, car les élites romaines parlaient grec). François Hollande n’a rien dit à son fils métaphorique, mais celui-ci a fait dissidence et s’est présenté contre lui : autre métaphore, du meurtre pour l’indépendance politique, présentée non comme une autonomie salutaire mais comme une infidélité ingrate. Et en monnaie de sa pièce, voilà à présent l’ingrat vieilli, empâté, confit : c’est ce que dit la réduplication expressive de « pépère », qui – c’est sa motivation – commence par stagner (de « pé » à « pé »). « Pépère » est l’exact contraire d’une antonomase :  devenue par aptonymie le nom d’un personnage de Gotlib (Pervers Pépère), c’est d’abord un nom commun et une catégorie ordinaire qui conviendrait on ne peut mieux à Emmanuel Macron, lequel ne mériterait pas mieux que le tout venant. Et, comme le montre la majuscule dans la version écrite de ce billet disponible sur le site de France Culture, ce tout venant lui va comme un gant puisque ce nom commun est devenu son surnom.

Posted in Figurez-vous...Tagged antonomase, aptonymie, éthos, métaphore, motivation, oymore, réduplication expressive

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Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.