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Étiquette : métaphore filée

« Bientôt la tempête »

23 septembre 202015 décembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

Willem, Libération, vendredi 18 octobre, p. 19

Voici, grâce à Willem, dévoilés les partis pris souvent sous-jacents à la reconnaissance des figures rhétoriques. Le 18 septembre il dessine, dira-t-on sans juger, une antithèse entre les discours effrayants (discours d’Édouard Philippe, solide et seul au sol, « bientôt la tempête ») et les discours rassurants (discours de tous les autres, ballottés dans les airs, Emmanuel Macron en tête accompagné de ses soutiens non identifiés, « ne sème pas la panique », « alarmiste », « c’est très exagéré »). Numériquement supérieurs, ceux-là sont les discours dominants. Imaginons qu’ils disent la vérité : point de rhétorique chez eux, par contre Philippe commet une hyperbole fallacieuse. Mais si l’écart joue dans l’autre sens, si le nom de « tempête », jugé conforme à une réalité, paraît orthonymique, alors les discours dominants sont non seulement, sous des dehors divers, des euphémismes mais des dénis : ils ne présentent pas seulement le verdict sous de nobles dehors, ils l’inversent.

Peut-on trancher ? Dans le dessin oui.

La tempête (celle de l’épidémie : métaphore actuellement transparente) n’y est pas seulement dite par l’un, elle y est surtout montrée par le dessinateur. L’iconicité lui affecte ainsi un coefficient de réalité mais n’en affecte aucun à la sérénité. Cela veut-il dire, si l’on file la métaphore, que Macron et tous ceux qui tiennent le même genre de discours seront balayés par le vent ?

Posted in Figurez-vous...Tagged analyse d'image, antithèse, déni, euphémisme, hyperbole, iconicité, métaphore, métaphore filée, orthonymie

« Ce sont des nuances de vert et de rose quasi identiques. Et il faut aimer la pratique du microscope pour identifier des points de clivage »

9 juillet 201915 juillet 2019 Hugues Constantin de Chanay

(Frédéric Says, Billet politique, France culture, 24. 05.2019)

L’avant-veille des élections européennes, dans son Billet politique rituel sur France Culture, Frédéric Says dénonce l’émiettement de listes de gauche qui ont pourtant le même propos. 

Deux couleurs représentent par métonymie la teneur politique des discours, en référence au parti qui les a prises comme symbole – à savoir Europe Écologie Les Verts pour la couleur verte (elle-même représentante synecdochique de la nature, dont la préservation est un des objectifs du parti) et le Parti socialiste, dont la rose est un emblème métonymique). Elles renvoient surtout, par synecdoque, aux options politiques caractéristiques de ces partis. Les listes ainsi « bicolores » présentent différents dosages d’écologie et de préoccupations sociales. 

Sauf que la différence de dosage n’est guère « sensible » – peut-on dire en usant de la même métaphore de base que Frédéric Says. En première approche, en effet, ces dosages sont équivalents. Et si on y regarde de plus près ? Peut-être. Il y a dans l’énoncé du journaliste une isotopie sémantique – c’est-à-dire la répétition d’un même contenu sous des formes différentes – : les détails difficiles à voir (les nuances des couleurs peuvent échapper à l’œil, et pour observer l’extrêmement petit, il faut un microscope).

Toujours ? Et dans ce cas précis, se munirait-on du bon instrument ? Non. Car « nuances » et « microscope », bien que renvoyant à des rôles différents (ce qui peut être vu, ce qui permet de voir), composent une métaphore filée qui dit aussi que l’acharnement à trouver des différences ne mènera à rien. Car le microscope participe au filage, mais il délivre aussi son propre message : l’extrêmement petit, dans son cas, sera nul. Il est possible qu’à distance quasi atomique, la réalité soit dans la majorité des cas plus proche. Mais les couleurs, c’est sûr, disparaissent. Pour identifier au microscope des « points de clivage », c’est-à-dire pour voir des chimères, il faut vraiment être la dupe de ses désirs. La métaphore du microscope est donc à la fois une hyperbole (les différences ne sont pas minimes, elles sont infinitésimales) et une disqualification (le recours à cet instrument est vain, car les couleurs ne se voient plus au microscope). L’examen des différences politiques, dans le cas de ces élections, est d’ailleurs présenté comme une manie (« il faut aimer la pratique du microscope ») : à hauteur d’électeur, toutes ces listes, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Posted in Figurez-vous...Tagged disqualification, hyperbole, isotopie, métaphore, métaphore filée, métonymie, synecdoque

« Le temps des cerises puis le temps des noyaux. Solférino puis Waterloo »

20 avril 201720 avril 2017 Hugues Constantin de Chanay

(Christophe Conte, Les Inrockuptibles, 12 avril 2017)

Le PS survivra-t-il à l’élection de dimanche ? Christophe Conte, dans le dernier numéro des Inrockuptibles, pense que non et lui adresse un « billet dur », adieu éloquent dans lequel il résume son déclin en figures condensées : « Le temps des cerises puis le temps des noyaux. Solférino puis Waterloo ».
Les deux énoncés riment, selon un homéotéleute discret. Ils ont la même construction elliptique, formant ainsi une anaphore syntaxique. Ils déclinent une même antithèse entre un passé plein d’espoir et une actualité désespérée, et jouent du dialogisme : on connaît la chanson : « quand il reviendra… le temps des cerises…». On sait aussi que toute cerise comporte en son cœur un noyau : il y a donc synecdoque. Il est alors normal que la dégustation de la première s’arrête au second et l’on comprend que la cerise, représentant d’abord le plaisir de manger la chair succulente de ces fruits, figure ensuite métaphoriquement le bonheur du PS ; et les noyaux, donc, l’inverse (métaphore filée). L’énoncé suivant propose une autre métaphore filée reprenant la même antithèse, à partir de deux lieux de batailles napoléoniennes auxquels est donné le sens de l’issue, victoire ou défaite, dont ils furent le théâtre, faisant de ces guerres, par métonymie,  l’image du destin attendant le PS. L’image est d’autant plus adéquate que la bataille de Solférino donne son nom à la rue (dont elle est donc éponyme) qui abrite le siège du PS, et que l’on se sert depuis 1980, date de son installation en ces lieux, du nom de cette rue pour désigner le parti (autre métonymie du lieu). La fin paraît inéluctable, annoncée par l’adresse même du siège qui anticipe, tout naturellement, comme les noyaux sont dans les cerises, la mort du parti qui l’a choisie.
Posted in Figurez-vous...Tagged anaphore syntaxique, antithèse, dialogisme, éponyme, homéotéleute, métaphore, métaphore filée, métonymie, synecdoque

« En Marche ! est une auberge espagnole »

21 mars 201730 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(Jean-Christophe Cambadélis, Radio Classique, 16 mars 2017)

Interrogé sur le parti d’Emmanuel Macron, Jean-Christophe Cambadélis a recours à une métaphore popularisée par le film de Cédric Klapisch. Désignant d’abord une auberge et par extension un repas où l’on ne mange que ce que les convives ont apporté, l’expression est généralement employée de façon péjorative pour désigner un projet si vague que chacun peut avoir l’illusion d’y trouver ce qu’il cherche. Depuis le début de la campagne, elle est largement employée pour souligner le manque de cohérence d’un mouvement qui rallie à droite comme à gauche. Le candidat d’En Marche! s’est pourtant défendu le 14 mars 2017 – à l’intention de Manuel Valls – d’avoir « fondé une maison d’hôtes », filant la métaphore hôtelière mais dans un registre de langue soutenu plus conforme à son dandysme : ce sont donc bien les amis (politiques) qui font les meilleurs ennemis !

Posted in Figurez-vous...Tagged Jean-Christophe Cambadélis, métaphore, métaphore filée

« le candidat de l’extrême flou »

5 février 2017 Chloé Gaboriaux

(Valérie Pécresse, Entretien avec Léa Salamé, 30/01/2017)

En qualifiant ainsi l’animateur d’En marche !, Valérie Pécresse reprend à son compte la critique largement associée à un proverbe remis au goût du jour par Martine Aubry en 2011 (à propos de François Hollande) et réemployé par Arnaud Montebourg contre Emmanuel Macron  : « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». Celui qui se présente lui-même comme un candidat modéré, somme toute centriste puisqu’il emprunte à la gauche comme à la droite, est alors renvoyé aux « extrêmes » qui font si peur. « Il y a l’extrême droite, l’extrême gauche, l’extrême flou » précise la présidente LR de l’Ile de France, avant d’oser la métaphore filée en affirmant vouloir faire « sortir monsieur Macron du bois ». Elle réussit ainsi à crier « au loup » sans prononcer le terme, comme pour mettre en garde tous ceux qui, dans son propre camp, n’auraient pas vu le prédateur dans ce jeune loup si séduisant.

 

Posted in Figurez-vous...Tagged métaphore filée, Valérie Pécresse

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Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.