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Étiquette : métaphore de base

Adieu aux vœux ?

13 janvier 202113 janvier 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 5 janvier 2021, p. 22.

Willem livre en ce début d’année un regard méta-discursif sur les vœux. Une métaphore de base préserve notre sol conceptuel : 2021 est une nouvelle étape sur le chemin du temps. Mais une double antithèse structure le dessin. D’abord, dans l’image, celle de l’extrême écart entre les générations : un vieillard qui arrêtera là son voyage pousse vers l’avant un garçonnet qui, consterné, commence le sien. Ensuite, entre le linguistique et l’iconique, l’absence totale dans la situation présentée par le dessin de quoi que ce soit d’euphorique qui puisse faire écho au souhait. L’avenir qui s’annonce pour 2021 ne promet qu’une vaste isotopie dysphorique, tout élément y évoquant par métonymie le drame actuel auquel il participe. Couple de pangolins ? Pandémie. Feu à l’horizon ? Amazonie en flammes. Avions larguant des bombes ? Guerres planétaires. Paquebots coulant, humains surnageant ? Noyade des migrants. Homme décapité ? Attentat islamiste. Etc. Ce monde n’est pas imaginaire, c’est le nôtre. Nous serons cet homme effaré qui s’agrippe à la falaise pour ne pas épouser le sombre avenir promis. L’ironie et le sarcasme ne sont pas loin : les bons vœux semblent purement phatiques.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, ironie, isotopie, méta-discursif, métaphore de base, métonymie, phatique, sarcasme

Brouillard absolu

12 décembre 201912 décembre 2019 Hugues Constantin de Chanay
Frédéric Says, billet politique du 5 décembre 2019, France culture

Dans son billet du 5 décembre 2019 Frédéric Says remarque que les protestations populaires contre un gouvernement qui n’écoute pas, ni n’écoutera, cela aurait un air de déjà-vu…  n’était « le brouillard absolu qui entoure le texte de loi sur les retraites ». Parler de « brouillard », c’est déjà dire que le gouvernement n’innove pas en bien. Mais intensifier ce brouillard par un tel modificateur réalisant, c’est dénoncer ce défaut comme calculé : qui ne s’apercevrait pas d’un si haut degré d’imprécision ?  D’autant que ce n’est un secret pour personne qu’on doit éviter le flou : ce « brouillard », c’est en effet une métaphore de base de la vision imprécise (floue, brumeuse, dans le brouillard, opaque…) pour la compréhension impossible, le contraire étant la vision précise (nette, sans zone d’ombre, claire, limpide, transparente…). Il y a donc une base homologique : ce que la netteté est à la vision, l’intelligibilité l’est à la compréhension (nombre de mots sont communs aux deux plans : précision, définition, ce qui facilite l’homologie). Mais il y a aussi une base analogique, le brouillard ayant ses propriétés qui se communiquent à l’opération du gouvernement. D’une part il dissimule et le gouvernement est alors hypocrite ; d’autre part il trempe et réfrigère : voilà ce que le gouvernement offre aux Français.

Posted in Figurez-vous...Tagged analogie, homologie, métaphore de base, modificateur réalisant

« Un tournant en ligne droite »

17 octobre 2018 Hugues Constantin de Chanay

Photographie : Albert Facelly pour Libération

Le 16 octobre 2018, après deux semaines d’attente, Édouard Philippe dévoile la composition du nouveau gouvernement, que le départ de Gérard Collomb, ex-ministre de l’intérieur, lui impose de constituer. Commentaire de Laurent Joffrin le jour même sur le site de Libération, dont il est rédacteur en chef : « Certains avaient parlé d’un tournant. C’est un tournant en ligne droite ». L’oxymore saute aux yeux : un tournant se définit d’abord par la rupture qu’il représente par rapport à la ligne suivie jusqu’alors (donc droite). Mais plus important est le fait que cet oxymore intervient pour neutraliser une métaphore politiquement avantageuse, celle du tournant. Plus précisément encore, c’est une homologie (comme le sont souvent les « métaphores de base », selon les termes de Lakoff et Johnson) qui concerne en général non pas un seul mot, à l’instar de la plupart des métaphores analogiques, mais plusieurs – un tournant en politique, c’est un virage (à tant de degrés), une nouvelle direction que l’on prend, une réorientation, un nouveau cap,  mais aussi une nouvelle route, une nouvelle voie, etc., et bien entendu une nouvelle ligne politique. Ce que l’on pourrait dire avec d’autres mots : changement, redéfinition, renouveau, etc. Mais la figure est plus parlante. Elle autorise le filage de l’homologie par l’oxymore, qui se gausse du remaniement en opposant à la métaphore du tournant une « contre-métaphore ». La propriété même qui valorisait le remaniement est contestée – la qualification de « tournant » n’est retenue qu’à condition qu’on la prive de son seul intérêt – pire, de ce qui fait que ce qu’on désigne mérite ce mot. Ce tournant n’en est pas un. Donc le remaniement non plus. Ou alors, sans aucun renouveau (les seuls vrais tournants sont les départs imposés). Autrement dit, l’exécutif persiste et signe.

Posted in Figurez-vous...Tagged contre-métaphore, métaphore, métaphore analogique, métaphore de base, oxymores

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Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.