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Étiquette : François Fillon

« Je veux ‘l’Europe mais avec la France debout’ disait Philippe Séguin. Cher Philippe, aujourd’hui l’une et l’autre sont à terre »

10 mai 201920 mai 2019 Sarah Al-Matary

(François Fillon, meeting de La Villette, 29 janvier 2017)

Non content de multiplier les citations de feu son mentor, François Fillon l’apostrophe lors du meeting de la Villette : « Je veux ‘l’Europe mais avec la France debout’ disait Philippe Séguin. Cher Philippe, aujourd’hui l’une et l’autre sont à terre et j’enrage de voir la civilisation européenne douter de son sort au milieu des orages ». Ces deux phrases, déjà prononcées en 2016 à l’occasion du Conseil national des Républicains, lui permettent de placer ses propres appels au redressement sous le patronage d’un orateur confirmé. Deux jours plus tôt, aux Archives nationales, Fillon faisait d’ailleurs de Séguin un représentant de l’éloquence. En distinguant ce régime de parole vénérable mais presque disparu des « émotions instantanées sur lesquelles joue la médiacratie » (entendre : les médias qui ont révélé le « Pénélope Gate »), Fillon l’associe à une forme de probité. C’est d’elle qu’il se réclame donc lorsqu’il ose l’homéotéleute « enrage »/ « orage ». Mais parvient-il pour autant à relever le style de son discours et à se refaire une vertu ?

Mise en ligne : février 2017

Posted in Européennes, Figurez-vous...Tagged apostrophe, François Fillon, homéotéleute

« Un président exemplaire, c’est… »

10 avril 201710 avril 2017 Paul Bacot
(François Fillon, débat télévisé du 4 avril 2017)

Tout le monde a remarqué que François Fillon, dans la partie du débat télévisé portant sur l’exemplarité d’un président de la République, faisait usage de l’anaphore, commençant cinq phrases successives par « un président exemplaire (c’) est un président qui… ». Chacun aura relevé la forme parodique du propos, calqué sur celui de François Hollande cinq ans plus tôt. Mais là s’arrête la similitude. En 2012, le candidat socialiste indiquait à chaque étape de son énumération tout à la fois ce qu’il reprochait à son concurrent et ce qu’il s’engageait à ne pas faire une fois élu. En 2017, le candidat de la droite et du centre ne s’en prend pas à ses concurrents mais, un peu, à Nicolas Sarkozy et, beaucoup, à François Hollande. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne participent à la présente compétition, ce qui semble indiquer qu’au fond, François Fillon n’est pas dans la bataille pour le prochain quinquennat, mais règle ses comptes avec les deux derniers locataires de l’Elysée.

Crédits photo : Francois Mori/AP/SIPA

Posted in Figurez-vous...Tagged anaphore, François Fillon, parodie

« lorsqu’on est, ce que je crois être profondément, un honnête homme »

9 mars 20179 mars 2017 Sarah Al-Matary

(François Fillon au Trocadéro, 5 mars 2017)

Convoqué pour être mis en examen, François Fillon peut difficilement se présenter comme un « homme honnête » ; il se décrit donc plutôt comme « un honnête homme », s’identifiant par là à un type d’Ancien Régime. Ce dernier, tel qu’il a été immortalisé par Nicolas Faret dans un traité qui a guidé plusieurs générations d’aristocrates et de bourgeois ‒ L’Honnête homme ou l’art de plaire à la cour (vers 1630) ‒ se caractérise par son intégrité, sa discrétion, sa culture, et surtout son désintéressement. L’antéposition ne modifie pas seulement le sens de la proposition ; en présentant la qualité avant l’objet auquel elle se rapporte, elle la souligne : l’auditeur se focalise ainsi sur l’adjectif « honnête », qui porte la principale information. À la faveur d’une litote soutenue par le pronom indéfini « on », il est conduit à penser que Fillon est honnête.

Posted in Figurez-vous...Tagged antéposition, François Fillon, litote

“Ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, c’est l’élection présidentielle”

3 mars 20179 mars 2017 Thierry Guilbert

(déclaration de François Fillon, 1er mars 2017)

La métaphore de l’assassinat choisie par François Fillon a été largement commentée. Intégrée dans une paraphrase du célèbre “c’est Mozart qu’on assassine” (Saint-Exupéry), elle est associée ici à deux autres procédés complémentaires. Le premier procédé de forme « ce n’est pas seulement X, c’est Y » permet d’asserter implicitement X (la négation porte sur l’adverbe seulement) tout en faisant porter l’attention sur Y. Le second procédé est une neutralisation par abstraction : une présentation distanciée des faits, une objectivation qui fait porter le regard du récepteur sur leur aspect abstrait en subsumant les considérations concrètes et quotidiennes. François Fillon espère ainsi lier son cas personnel au destin du pays…

Posted in Figurez-vous...Tagged François Fillon, métaphore, neutralisation par abstraction, paraphrase

“La France est plus grande que mes erreurs”

1 mars 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(François Fillon, QG de campagne, 1er mars 2017)

La comparaison à laquelle François Fillon a recours est étonnante : alors que tout son discours oppose la justice et la souveraineté nationale, ce sont ici ses “erreurs” qui sont mises en balance avec la nation. Est-ce une façon de minimiser les faits qui lui sont reprochés au regard de l’enjeu que constitue l’élection présidentielle ? Toute analogie joue cependant dans les deux sens : celle-là pourrait bien plutôt laisser entendre à l’électeur que la France ne mérite pas ce candidat aux prises avec la justice…

Posted in Figurez-vous...Tagged analogie, comparaison, François Fillon

“Je veux parler…”

28 février 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

« Je veux parler pour ces mères de famille qui tremblent pour leurs enfants, je veux parler pour ceux qui n’en peuvent plus du tapage nocturne, je veux parler pour ceux qui travaillent dur et qui rêvent de grimper les échelons de la réussite sociale, je veux les défendre, comme je veux défendre l’honneur de nos policiers et gendarmes. » (François Fillon, Maisons-Alfort, 24 février 2017)

L’anaphore rhétorique fait son grand retour à l’occasion de la campagne électorale 2017, sous la forme d’un « je veux… je veux… je veux…» remarquable. Nicolas Sarkozy en a utilisé 10 000 lors d’une campagne sans précédent à cet égard en 2007. François Hollande a repris le procédé lors du débat de l’entre-deux-tours 2012, laissant le Président sortant sans voix face à ce qu’il a pu ressentir comme un rap(t) rhétorique.

C’est aujourd’hui à François Fillon, en difficulté dans sa campagne, de s’en remettre à ce secret rhétorique – désormais éventé. Répétés 5 fois de suite, les « je veux… je veux… je veux… » n’ont pas de commune mesure avec ceux de Nicolas Sarkozy répétés quelque 27 fois de suite à Paris le 14 janvier 2007, mais l’effet recherché est identique : dans la tempête médiatique, Fillon se sarkozyse au lendemain de sa rencontre avec l’ancien chef de l’Etat.

Si l’anaphore rhétorique exhibe toujours le volontarisme de l’orateur qui psalmodie son discours avec vigueur, le verbe « vouloir » à la première personne du singulier le renforce encore. Comme chez Nicolas Sarkozy, la volonté sans faille de François Fillon, dans la forme (l’anaphore) et dans le fond (le verbe « vouloir »), est particulièrement efficace puisqu’elle est celle du chef-protecteur qui vient soulager, dans un registre émotionnel, « les mères familles qui tremblent pour leurs enfants ».

Je veux ci…, je veux ça…, je veux là…, il n’est pas difficile pour l’auditoire citoyen de décliner l’anaphore de François Fillon et d’entendre ce qu’il a à nous dire : contre le vent médiatique et la marée de l’opinion publique, contre les décisions judiciaires, François Fillon veut vraiment rester candidat et devenir président.

Damon Mayaffre

Posted in Figurez-vous...Tagged anaphore, François Fillon

« Une tentative de coup d’Etat institutionnel »

21 février 201714 mars 2017 Paul Bacot

(François Fillon devant les parlementaires LR, 1er février 2017)

Lorsqu’il a dénoncé la « tentative de coup d’Etat institutionnel » dont la gauche se serait rendue coupable à la faveur du « Penelopegate », François Fillon a retenu l’attention des médias, en maniant à la fois la redondance et l’oxymore. De fait, la formule détonne.

La première bizarrerie tient à ce qu’un coup d’Etat est, par définition, une action illégale, inconstitutionnelle, visant à s’emparer du pouvoir d’Etat. L’usage de l’expression par celui qui n’était alors que candidat signifie qu’il se considère déjà président de la République. L’expression coup d’Etat institutionnel a certes été souvent utilisée à propos du Brésil dans les mois précédents, mais Dilma Rousseff, elle, occupait réellement la fonction présidentielle.

La seconde bizarrerie résulte du fait que, pour que ce renversement soit présenté comme un « coup d’Etat », il faut que l’action soit contraire à la légalité. Mais comment le qualifier alors d’« institutionnel » ? Soit l’épithète signifie que les faits reprochés se déroulent dans le cadre même des institutions, ce que le syntagme coup d’Etat dit déjà (c’est même ce qui différencie le coup d’Etat de la révolution) : le propos est alors redondant. Soit l’épithète signifie que l’opération dénoncée est conforme à la légalité institutionnelle, et l’on dit une chose et son contraire : le propos ressortit alors à la catégorie de l’oxymore.

En somme, François Fillon se plaint d’un vrai-faux coup d’Etat intervenant dans une situation fantasmée – celle de sa présence à l’Elysée. Ce qui explique peut-être qu’il ait pu parler de « tentative » : dans son esprit, il est encore à l’Elysée, malgré l’opération ayant visé à l’en chasser.

Posted in Figurez-vous...Tagged François Fillon, oxymore, redondance

“Je m’en remets donc au seul jugement du suffrage universel”

19 février 201715 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(François Fillon, Le Figaro, 16/02/2017

Après avoir annoncé qu’il démissionnerait s’il était mis en examen, François Fillon se soustrait désormais au pouvoir judiciaire pour confier désormais son destin au peuple, dont il fait son seul juge. Par une métonymie, qui désigne les électeurs à travers leur mode d’expression, il espère se faire le champion d’un principe démocratique fondamental : la souveraineté du peuple. Mais nos démocraties contemporaines ne sont-elles pas aussi essentiellement liées à l’Etat de
droit ?

Posted in Figurez-vous...Tagged François Fillon, métonymie

“Mélenchon, le Fidel Castro de Youtube”

29 janvier 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(François Fillon, meeting de La Villette, 29/01/2017)

François Fillon joue sur l’antonomase, utilisant un nom propre ‒ “Fidel Castro” ‒ comme un nom commun, précédé d’un article. Il l’intègre à un argument par analogie proportionnelle, qui fait de Mélenchon sur Youtube l’équivalent de Fidel Castro sur les ondes cubaines : outre le positionnement à l’extrême gauche, c’est la logorrhée proverbiale de l’ancien chef d’Etat cubain qui est ici transférée au Líder máximo de la France insoumise. S’agit-il de décrédibiliser les longues interventions de Jean-Luc Mélenchon sur le net ou plus insidieusement d’associer ce dernier à des pratiques jugées dictatoriales ? Encore faudrait-il qu’il existe un auditoire susceptible de surfer sur Youtube tout en ayant connaissance de ces traits caractéristiques de Fidel Castro !

Posted in Figurez-vous...Tagged analogie proportionnelle, antonomase, François Fillon

« la séquence des boules puantes est ouverte »

26 janvier 20179 mars 2017 Chloé Gaboriaux

(réaction de François Fillon à l’article du Canard Enchaîné concernant les emplois de son épouse, 25/01/17)

La métaphore est habile : en assimilant l’information donnée par Le Canard Enchaîné à une « boule puante », il en retient essentiellement le caractère infamant tout en dévalorisant l’intention du journaliste, réduit à un cancre qui confondrait la campagne avec une cour d’école. L’éventuel conflit d’intérêt est ainsi occulté au profit de la construction d’une position de surplomb : le locuteur, tel un maître d’école, refuse de s’abaisser à ce qu’il prétend être des enfantillages.

Posted in Figurez-vous...Tagged François Fillon, métaphore

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