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Étiquette : euphémisme

« ‘Rassuristes’ : ces scientifiques que le virus n’inquiète plus »

13 octobre 20209 février 2021 Hugues Constantin de Chanay

(Libération, 5 octobre 2020, p. 1)

« Rassuristes », le néologisme en une de Libération, vient combler un trou lexical : alarmistes n’a pas d’antonyme. D’où cette création, forgée par dérivation déverbale (que la source en soit la forme d’infinitif présent, rassurer, ou la forme adjectivale de participe présent, rassurant) et par suffixation (-iste).

Ce suffixe jette un léger  discrédit sur le fait de dédramatiser la situation sanitaire, en présentant la manœuvre comme extrême et lassante (voir la paire islamique/islamiste). Plus neutre, la paire alarmant/rassurant qualifierait des événements qui ne franchissent aucune limite.

Pourquoi choisir un suffixe à l’axiologie dépréciative ?

Les « rassuristes », aux yeux de Libération, ont tort. Ce sont des optimistes patentés, obsessionnels : ils exagèrent ! On peut y voir à la fois une hyperbole justifiant la dramatisation chère aux médias et une dénonciation des euphémismes, les discours apaisants risquant de faire les gros titres sans refléter l’actualité. Les médias jetteraient donc de l’huile sur le feu ? Créeraient une réalité alarmante, parce qu’il faut exagérer pour toucher le public ? Que nenni. C’est bien plutôt l’autorité scientifique qui chercherait à le couvrir de cendres…

Posted in Figurez-vous...Tagged antonyme, dérivation verbale, euphémisme, hyperbole, néologisme

« Bientôt la tempête »

23 septembre 202015 décembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

Willem, Libération, vendredi 18 octobre, p. 19

Voici, grâce à Willem, dévoilés les partis pris souvent sous-jacents à la reconnaissance des figures rhétoriques. Le 18 septembre il dessine, dira-t-on sans juger, une antithèse entre les discours effrayants (discours d’Édouard Philippe, solide et seul au sol, « bientôt la tempête ») et les discours rassurants (discours de tous les autres, ballottés dans les airs, Emmanuel Macron en tête accompagné de ses soutiens non identifiés, « ne sème pas la panique », « alarmiste », « c’est très exagéré »). Numériquement supérieurs, ceux-là sont les discours dominants. Imaginons qu’ils disent la vérité : point de rhétorique chez eux, par contre Philippe commet une hyperbole fallacieuse. Mais si l’écart joue dans l’autre sens, si le nom de « tempête », jugé conforme à une réalité, paraît orthonymique, alors les discours dominants sont non seulement, sous des dehors divers, des euphémismes mais des dénis : ils ne présentent pas seulement le verdict sous de nobles dehors, ils l’inversent.

Peut-on trancher ? Dans le dessin oui.

La tempête (celle de l’épidémie : métaphore actuellement transparente) n’y est pas seulement dite par l’un, elle y est surtout montrée par le dessinateur. L’iconicité lui affecte ainsi un coefficient de réalité mais n’en affecte aucun à la sérénité. Cela veut-il dire, si l’on file la métaphore, que Macron et tous ceux qui tiennent le même genre de discours seront balayés par le vent ?

Posted in Figurez-vous...Tagged analyse d'image, antithèse, déni, euphémisme, hyperbole, iconicité, métaphore, métaphore filée, orthonymie

Team love et carabistouilles

28 février 20194 mars 2019 Hugues Constantin de Chanay

 

« Cyril fait partie de ma team love et il sait éviter les carabistouilles, je pense qu’il serait top comme leader » : tels sont les propos que le journal parodique Le Gorafi attribue à Emmanuel Macron dans un de ses articles-canulars (19 janvier 2019). La première galéjade est de camper un Macron prenant la suite de Marlène Schiappa, dont on sait qu’elle a récemment essuyé les plâtres des tandems politico-médiatiques improbables en co-animant avec Cyril Hanouna l’émission Touche pas à mon poste (d’un côté une secrétaire d’État, défenseuse officielle de l’égalité des sexes, de l’autre un animateur TV dont on connaît de tout récents dérapages sexistes). L’émission annoncée par le Gorafi, conformément au procédé de la caricature, est en essence la même, mais hyperbolisée : elle se présente comme le débat des débats (le G7), centré sur le politique des politiques (Macron). Cette succession prétendue, transformant Touche pas à mon poste en « ballon d’essai », fait en outre de Macron la source d’une alliance très démagogue du spectacle grand public et des affaires sérieuses qui se retrouve dans son parler. Placer dans une même phrase une « team love » et des « carabistouilles », c’est une antithèse stylistique. Or, n’est-ce pas là l’éthos – autrement dit l’image construite par le discours, et ici en quelque sorte le ramage se rapportant au plumage – attribué à Macron ? Il est lui-même une alliance de contraires. D’un côté, le style marketing, rapide, anglo-saxon, entreprenarial, dans l’air du temps, regroupé dans « team love » ; de l’autre, un mot rare issu d’une culture qui a pris tout son temps. Il s’agit en fait d’un terme belge, qu’on peut juger peu représentatif de cette culture de vieille tradition française que revendique Macron. Le mot est pourtant bien choisi pour représenter ses choix lexicaux, car Macron l’a réellement employé, en mai 2018, au journal de Tf1. Donc, on a bel et bien l’alliance d’une modernité représentée par des « forgeries » empruntant à l’anglais courant (« love ») comme à celui du marketing (« team »), qui louche du côté de la « start-up nation », et d’un héritage historique revendiqué qui bat un peu de l’aile (ses vocables soignés sont des belgicismes coordonnés à des anglicismes). L’euphémisme « team love », sous lequel on devine cette « cour » proto-monarchique que l’on reproche souvent à Macron, complète ce portrait à charge lourd de défauts implicites : le narcissisme, le favoritisme, et très généralement l’esprit d’intrigue.

 

 

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse, éthos, euphémisme, hyperbole

« Nous ne sommes pas une droite scrogneugneu »

30 mai 201730 mai 2017 Sarah Al-Matary

(François Baroin, Le Parisien, 28 mai 2017)

« Décomplexée » lorsqu’elle tanguait vers ses extrêmes, la droite se recentrerait-elle ? Sans nier ses divergences avec le programme d’Emmanuel Macron, François Baroin n’exclut pas  d’intégrer le gouvernement si le résultat des prochaines élections y est favorable : « Nous ne sommes pas une droite scrogneugneu », a en effet déclaré le chef de file des Républicains au Parisien, jugeant que l’intérêt du pays devait primer sur les clivages idéologiques. Une souplesse qu’espère incarner l’utilisation de l’adjectif « scrogneugneu », syncope du juron « Sacré nom de Dieu », qu’elle euphémise. La déformation met l’accent sur des sonorités supposées évoquer le grognement, à la faveur d’une harmonie imitative : dans son emploi substantivé, « scrogneugneu » désigne en effet par métonymie un vieux militaire bougon. En briscard de la politique, Baroin, capitaine des Républicains, suggère que si son parti sort victorieux de la bataille législative, il ne jouera pas les bégueules ; une manière de se rapprocher subtilement d’Emmanuel Macron, en lui prouvant qu’il n’a pas le monopole de la coquetterie lexicale ?

 

 

Posted in Figurez-vous...Tagged euphémisme, harmonie imitative, métonymie, syncope

“Il y a de quoi avoir une petite perte de moral.”

11 février 201711 février 2017 Chloé Gaboriaux

(Dominique Bussereau, 9 février 2017, Europe 1)

Interrogé sur l’état d’esprit des députés LR, Dominique Bussereau a choisi l‘euphémisme pour évoquer la crise qui agite la droite depuis le début de l’affaire Fillon. On aurait d’ailleurs attendu “baisse de moral” : l’ancien ministre a sans doute le sentiment d’avoir “perdu” son champion ! Sa réserve est louable mais les auditeurs y ont peut-être vu plutôt une litote, qui dit le moins pour faire entendre le plus : pour tous ceux qui avaient uni leur destin électoral à celui de François Fillon, il y a en effet de quoi faire une grosse dépression !

Posted in Figurez-vous...Tagged Dominique Bussereau, euphémisme, litote

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