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Étiquette : eunoia

« Emmanuel Macron suffisant, Marine Le Pen insuffisante »

23 mai 202223 mai 2022 Hugues Constantin de Chanay
Le Billet politique : podcast et émission en replay | France Culture

Frédéric Says sur France Culture, le 21 avril 2022

En rapprochant les antonymes morphologiques suffisant et insuffisant, de sens bien différents en dépit de cette motivation indirecte, Frédéric Says fait une sorte d’antanaclase morphologique (deux sens distincts pour les deux occurrences de « suffisant ») qui lui permet d’envisager le débat à l’aune de deux grandes qualités d’éthos attendues de tout présidentiable. On reconnaît en creux, dans l’« insuffisance », un déni de phronèsis (compétence), première du trio par lequel Aristote décrit l’éthos oratoire (phronèsis, compétence ; arétè, vertu ; eunoia, bienveillance). Et, en creux toujours on reconnaît dans la « suffisance » un déni de modestie (qualité ajoutée au XVIIe siècle à ce trio par Bernard Lamy ; et avant cela, topos). Ces deux propriétés étaient d’autant plus sémiotiquement manifestes qu’elles font partie de longue date de leur éthos préalable et que l’éthos oratoire l’a semble-t-il renforcé.

Posted in Présidentielle 2022Tagged antanaclase morphologique, antonymes morphologiques, arétè, éthos, éthos oratoire, éthos préalable, eunoia, motivation indirecte, phronèsis, topos de modestie

«Une sorte d’indemnité inflation »

15 novembre 202115 novembre 2021 Hugues Constantin de Chanay

Jean Castex, journal de TF1 le 21 octobre 2021

Source : Wikimedia

Cette « indemnité accordée au peuple est la réponse donnée par le gouvernement à une hausse inédite du prix de l’énergie. Elle avance tout d’abord une enclosure ou, en anglais, hedge : « une sorte de », qui permet à la fois de « relâcher » les critères catégoriels et, en l’occasion, de construire un ethos de phronèsis (« compétence ») en montrant une réaction inventive, se démarquant de la signification usuelle des dénominations. Le choix euphémique du mot « indemnité » répond à une schématisation appropriée : « aide » aurait présupposé que l’État vole au secours de Français impuissants ; « indemnité » les met en position haute tout en présentant la proposition de l’État comme adaptée : ils ont subi un dommage méritant une réparation juste. Enfin « inflation », fusionné à son substantif recteur par une construction de substantif épithète, qui suppose la fusion des deux entités, et donc la parfaite naturalité de la réponse, schématise à son tour avantageusement le réel : la hausse de l’énergie est un phénomène imprévisible ; l’inflation, au contraire, est une routine économique. Par sa proposition le gouvernement ne crée aucun précédent d’aide exceptionnelle : ethos toujours de phronèsis, voire d’arétè (« vertu » : il fait ce qu’il faut), mais pas d’eunoia (« bienveillance ») – qui serait peut-être le signe d’un « État-providence ». Malgré cela, malgré une insuffisance pointée par de nombreux détracteurs, « indemnité » reste axiologiquement positif et valorise les bénéficiaires : ça ne se refuse pas !

Posted in Figurez-vous...Tagged arétè, axiologie, catégoriels, dénomination, enclosure, épithète, ethos, eunoia, euphémisme, hedge, phronèsis, schématisation

Les derniers de cordée

4 décembre 20195 décembre 2019 Hugues Constantin de Chanay
Mougey, Le Canard Enchaîné, 20 novembre 2019, p. 6

Bouleversé par un film sur la banlieue, Macron se fait consoler sur les genoux de Brigitte, au centre d’un intérieur clos et bourgeois (rassurant refuge des ors de la République ?) : il a vu des « derniers de cordée » ! Ceux-ci réactualisent par dialogisme la métaphore des « premiers de cordée » par laquelle Emmanuel Macron créditait les élites, en 2017, de la vertu de solidarité, tout en rendant leur existence aussi nécessaire que celle des extrémités d’une chose finie (en l’occurrence une corde). Le dessin y ajoute une erreur bien macronienne, car cette antithèse in absentia entre premiers et derniers reflète l’aveuglement du président : obnubilé par l’esprit d’équipe, il n’aurait pas vu que les misérables dont il est question étaient tout sauf encordés. D’où une syllepse : est désigné le peuple des banlieues (sujet du film, avec les violences policières, que Macron semble ne pas vouloir voir), mais aussi les ouvriers intégrés et bien utiles qui, sauf au cinéma, restent dans l’ombre (autre illusion macronienne). Surtout, le dessin sape la manœuvre de Macron pour renflouer son éthos et se défaire de son étiquette de « président des riches » : s’intéresser aux derniers de cordée, c’est témoigner à la fois d’arétè (« vertu » – en l’occurrence la fibre démocrate de la non-discrimination) et d’eunoia (« bienveillance » – en l’occurrence une tendance à la compassion). Mais pour le Canard on ne se refait pas : si Macron a été ému, eh bien c’est parce qu’il a horreur des pauvres et qu’il n’a pas pu se préserver par son habituel déni.

Posted in Figurez-vous...Tagged antithèse in absentia, arétè, dialogisme, éthos, eunoia, métaphore, syllepse

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