(Christiane Taubira, dans un entretien au 1, le 11/01/2017)
La métaphore du “reflux” n’est pas rare en politique ; Christiane Taubira innove ici en lui substituant le “ressac” : la gauche serait aujourd’hui telle la vague qui heurte un rocher et non comme la mer qui se retire. L’ancienne ministre de la justice redonne ainsi vie à une image désormais figée, celle des “courants” politiques, qui, à l’instar des courants aquatiques, s’agitent parfois en sens contraires. L’épanorthose lui permet de préciser son propos, en deux propositions qui jouent sur nos attentes. “Pas seulement” nous indique que “ressac” ne vient pas atténuer “reflux”, mais l’amplifier : la gauche pourrait bien en effet se briser violemment sur les récifs que constituent “ses propres renoncements”.