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Étiquette : discours rapporté

« Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen ! Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen ! Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen !  »

26 avril 202226 avril 2022 Paul Bacot
Cette fois, Jean-Luc Mélenchon a donné des consignes de vote très claires: «Il ne faut pas donner une voix à Madame Le Pen». Photo Emmanuel DUNAND / AFP
Photo Emmanuel DUNAND / AFP

Jean-Luc Mélenchon, Paris, 10 avril 2022

Est-ce Jean-Luc Mélenchon qui parle lorsqu’il répète trois fois devant ses partisans au soir du premier tour de la présidentielle : « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen ! » ? Et est-ce le général de Gaulle qui parle lorsqu’il s’exclame, le 14 décembre 1965 à la télévision : « l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! » ? Ne s’agit-il pas plutôt dans les deux cas de la citation implicite sur le mode parodique d’un propos rapporté, présenté comme emblématique de l’adversaire ?

C’est évident pour le général, dont le recours à l’ironie tend à ridiculiser la préoccupation majeure de ses opposants, la construction européenne, par le triple effet de l’intonation, de la gestuelle et de la répétition : Jean Lecanuet est alors censé invoquer l’Europe en sautant sur sa chaise « comme un cabri ».

Le leader de la France insoumise, lui, dit répéter sa consigne en vue du second tour afin que ses adversaires ne puissent pas dire qu’ils n’ont pas entendu. C’est donc apparemment bien lui qui parle, mais la façon dont il procède – son recours à une gestuelle, une intonation et une répétition très proche de la pratique gaullienne – revient en fait à se moquer de ladite consigne, qui ne semble plus être la sienne mais celle que lui rappellent ses adversaires. On ne verbalise pas de cette manière sa propre pensée. Ce que l’on entend dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon est censé être son mot d’ordre de refus du vote Le Pen, mais sonne en réalité comme un propos rapporté qu’il brocarde, celui disant le choix d’un vote dit « de barrage ». Il réduit par là-même la portée et, partant, l’efficacité de la consigne.

Posted in Présidentielle 2022Tagged citation implicite, discours rapporté, ironie, parodie

Cyniques !

5 décembre 20195 décembre 2019 Hugues Constantin de Chanay
Le Canard Enchaîné, 27 novembre 2019

Les pièces à conviction sont réunies, c’est à cela que sert le discours rapporté : tout ce que dit le Macron du dessin, c’est le vrai Macron qui l’a dit avant lui. Il ne l’a pas dit en une seule fois : la synthèse est fictive ; mais les parties sont authentiques et lui composent un éthos préalable négatif et bien étayé (par sept fois il dénigre les Français). Argumentativement, le dessin est un enthymème, autrement dit un syllogisme incomplet. Ici seule la mineure est explicite : un président qui dénigre son peuple n’est pas un bon président (majeure) ; or Macron dénigre son peuple  (mineure) ; donc Macron n’est pas un bon président (conclusion). L’avantage de l’implicite, c’est que le dessinateur ne s’engage pas mais que le lecteur tire tout seul la conclusion (évidente) : pas de diffamation soutenable. Il s’agit même d’un argument ad hominem, et plus précisément d’une rétorsion, retour à l’envoyeur d’un argument qu’il ne peut contester sans se désavouer. Dénigrant les Français qu’il préside, Macron est cynique, ce que la presse lui reproche. Il le reproche bien aux Français, non ?

Posted in Figurez-vous...Tagged argument ad hominem, discours rapporté, enthymème, ethos préalable, rétorsion, syllogisme

« La ‘main tendue’ de Macron : la droite se prend une gifle et serre les poings »

23 mai 2017 Hugues Constantin de Chanay

(Libération, 17 mars 2017, p. 14)
Le surlendemain de son élection comme président de la République française, Emmanuel Macron choisit son premier ministre dans le camp de ses adversaires politiques.
Certes le discours macronien s’est présenté comme fédérateur, au-dessus de l’opposition traditionnelle entre droite et gauche. Cependant il est identifié comme provenant du gouvernement Hollande, c’est-à-dire de la gauche. D’où l’affichage d’une attitude de conciliation, et non pas d’adversité, à l’adresse de la droite, qu’il appelle « main tendue » (les guillemets dans le texte de Libération délimitent une zone de discours rapporté, autrement dit un îlot textuel). Pour la droite à qui est tendue cette main, rien ne se passe comme prévu.
Les deux points signalent une équivalence qui n’est pas la même pour tout le monde : la main tendue équivaut en principe à une offre de paix ; mais le journal propose comme sens métonymique du geste une conséquence qui inverse les attentes. Point de réconciliation, mais une correction administrée (« la droite prend une gifle ») et endurée (« et serre les poings »). Cette solidarité entre le geste pacifique et ses suites combatives est renforcée par le filage des métonymies qui impliquent toutes la main (il y a, autrement dit, une isotopie). En outre, ces métonymies se ressemblent : un geste a une signification récupérée par le discours (bienveillance pour la main tendue, victoire physique pour la gifle, acceptation de mauvais gré pour les poings serrés : on peut voir là une motivation transsémiotique). Le journal suggère ainsi qu’il fallait s’attendre aux suites réelles de la « main tendue » sans s’arrêter à sa signification courante. Il fait ainsi passer la droite, naïve ou impuissante, pour le dindon de la farce – et confère du même coup à Macron l’image peu enviable de la duplicité.

Crédits photo : Albert Facelly / Libération

Posted in Figurez-vous...Tagged discours rapporté, îlot textuel, isotopie, métonymie, motivation transsémiotique

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