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Étiquette : déictique

“Covid 19. Ceci n’est pas un reconfinement”

21 avril 202121 avril 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, jeudi 1er avril, p. 2

Pour qualifier ses nouvelles restrictions sanitaires, le gouvernement parle de « freinage ». En donnant de ce mot son strict équivalent structural (affirmer A équivaut à nier B : « freinage » nie « reconfinement »), Libération ne propose pas seulement une traduction : le déictique « ceci », ininterprétable dans le cadre de la lecture du journal, convoque une situation où le gouvernement expliquerait sa réaction face à la propagation croissante du virus. Le journal lui prête donc le propos en opérant une délégation dialogique de responsabilité énonciative.

Mais le lecteur récupère surtout, toujours par dialogisme, l’allusion à un énoncé de même forme : « ceci n’est pas une pipe » (Magritte). Avantageuse dans son contexte d’origine, où l’artiste fait preuve de lucidité sur son art, la référence devient dévastatrice appliquée à la politique gouvernementale, la métaphore étant accusatrice : dans le domaine de l’art, le spectateur est salutairement invité à résister à la ressemblance poussée (la mimèsis) qui pourrait l’amener à confondre représentation et monde (ce que déplorait déjà Pascal : « quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! ») ; mais en politique, voilà récusé un mot qui convient si bien que l’on pourrait s’y tromper. Et donc, nier ce qui « tombe sous le sens » simplement pour produire un euphémisme (« freinage »), c’est de la dénégation.

Posted in Figurez-vous...Tagged allusion, déictique, dénégation, dialogisme, équivalent structural, euphémisme, métaphore, mimèsis, représentation, responsabilité énonciative

Tout ça pour ça

14 septembre 202015 septembre 2020 Hugues Constantin de Chanay

Dans son numéro du 2 septembre 2020, et à l’occasion du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo cherche à souder autour de lui au-delà de ses lecteurs. « Tout ça pour ça » ne se comprend pas sans contribution. La seule marque de forme est l’antanaclase (deux fois « ça » en deux sens différents). Pour le reste la une vise le consensus sans pour autant renoncer aux valeurs de l’hebdo : comme la plupart des titres, celui-ci est un discours épidictique. Dans ses deux occurrences, le pronom démonstratif ça, abréviation courante de « cela », est déictique. La première est in absentia : il va sans dire que les lecteurs auront en tête les attentats de 2015, présentés par dialogisme comme disproportionnés et atroces (« tout ça »). La deuxième occurrence repose sur une monstration in præsentia : les images en une, intégrées au titre, fournissent pour contexte de pauvres caricatures. Pauvres, car la republication a condensé les images (et on ne les trouve pas décondensées à l’intérieur du numéro) : après coup, la rédaction peut se contenter de les convoquer en réduisant – au sens propre comme au sens figuré – leur charge initiale et donne un petit coup de pouce à l’interprétation de l’antanaclase en antithèse. Elle nous dit en quelque sorte : « Non, ces petites images ne méritaient vraiment pas tous ces meurtres », et qui pourrait y trouver à redire ? Nous lisons « tout ça pour ça », et, sous cet angle en effet, nous sommes tous Charlie.

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antithèse, contexte, déictique, dialogisme, épidictique, monstration

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