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Étiquette : cotexte

« Je ne suis pas fils d’archevêque »

4 mai 20224 mai 2022 Hugues Constantin de Chanay
AFP, 18 avril 2018

Ainsi Emmanuel Macron a-t-il au matin explicité sur France Culture, le 18 avril 2022, une propriété méliorative dont il veut qu’on crédite son éthos préalable : il est issu du peuple, il est un self-made-man à la française, il doit tout à la République (ce qui implique : en retour, je serais tout désigné pour être son meilleur serviteur, tant je lui suis reconnaissant). Dans sa rhétorique, « archevêque » est par synecdoque de l’espèce représentatif de tout genre de notable.

Mais il y a un hic. Il est déjà curieux de faire de l’archevêque le parangon de l’huile. Mais il y a pire, car l’actualité récente a gommé cette appartenance des archevêques au gratin social et fait place à un scandale où comme d’autres ils sont pris, celui des crimes pédophiles affectant l’ensemble du clergé. Dans un tel contexte on entend tout de suite une antithèse narquoise entre « archevêque » ([célibataire pour qui tout engendrement est non pertinent]) et « fils » ([engendré]) – il y a une sérieuse bataille entre le cotexte (le plaidoyer pro domo d’Emmanuel Macron) et le contexte, ce scandale qui teinte notre actualité sociale proche. Soit on peut voir là une volonté d’émanciper le discours des faits – le nécessaire du contingent ; soit on peut y voir une énième maladresse discursive.

Posted in Présidentielle 2022Tagged antithèse, contexte, cotexte, ethos préalable, mélioratif, parangon, plaidoyer pro domo, synecdoque de l'espèce

“J’appelle à l’insurrection”

14 mai 202116 mai 2021 Hugues Constantin de Chanay

Valeurs Actuelles, une du n° 4403, 15 avril 2021

Aux armes, citoyens ?

Pas sûr du tout. La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen garantit la liberté d’expression mais la loi du 29 juillet 1881 lui donne des limites : on ne peut pas « porter atteinte aux intérêts supérieurs de la nation » ni inciter à « la violence » contre une personne ou un groupe de personnes. Or l’« insurrection », c’est au sens propre l’« action de se soulever contre un pouvoir politique établi en recourant à la violence armée ». Au sens littéral ni Philippe de Villiers ni Valeurs Actuelles n’ont le droit de tenir ces propos ni de les publier. Il en va différemment du sens métaphorique – métaphore si discrète que les dictionnaires l’appellent sens figuré (ce qui revient pourtant au même). En lisant l’interview de Philippe de Villiers, on comprend que ce dernier appelle à se soulever par la parole, voire par la seule opinion, métaphore donc, qui devient hyperbole (il prête à la violence contestataire la violence majorée de la lutte armée). Ajoutons que le repli métaphorique s’abrite sous un topos millénaire qui oppose les actes, réputés opérants, aux mots seuls, réputés sans efficace (comme l’exprime crûment l’expression lexicalisée « bien faire et laisser braire »).

Ce passage à la métaphore rend d’ailleurs moins criant le paradoxe de ce mot brandi dans la bouche d’un homme de droite : il a plutôt historiquement des affinités avec la gauche, sans doute du fait de son étymon latin surgere qui en fait un mouvement venu du bas, donc du peuple ; mais, alors que depuis une dizaine d’années le pouvoir est aux mains d’hommes de gauche ou initialement de gauche, « insurrection » semble devenu un mot du populisme de droite.

Cette lecture métaphorique n’est pas qu’une question de contexte historique ou de cotexte textuel : une pétition de principe la permet si l’on fait un interprétant de l’éthos préalable de Philippe de Villiers, qui jusqu’alors ne s’était pas fait connaître comme un homme à fomenter un coup d’État susceptible de bouleverser la quiétude française : à tort ou à raison, il n’en irait pas de même si, imaginons, un ancien membre d’Action directe appelait à l’insurrection à la une de Libération). Celle de Valeurs actuelles montre Philippe de Villiers plus inoffensif, vieillissant, un vague sourire aux lèvres. L’éthos oratoire apporté par l’image conforte le crédit accordé à Philippe de Villiers : encravaté, veste bleu marine, col de chemise boutonné jusqu’en haut, bien coiffé, cheveux courts disciplinés par une raie sur le côté, ce n’est pas un trublion, encore moins un putschiste.

Posted in Figurez-vous...Tagged contexte, cotexte, éthos oratoire, éthos préalable, étymon, hyperbole, interprétant, métaphore, paradoxe, pétition de principe, sens figuré, sens littéral, sens métaphorique, topos

“L’important à l’école, c’est la transmission”

23 avril 202123 avril 2021 Hugues Constantin de Chanay

Libération, 30 mars 2021, p. 22.

Si les écoliers à tête noire que dessine Willem sont des monstres, c’est parce que le medium iconique a permis la fusion en une métonymie-valise du coronavirus (reconnaissable à son image stéréotypée de boule à picots) et des enfants à tête ronde. La monstruosité de cette fusion trouve un écho dans le dialogue de sourds échangé par les deux personnages. Le mot « transmission » et son anaphorique « ça » composent une fausse antanaclase comme dans l’exemple classique donné pour telle par Fontanier : « brûlé de plus de feux que je n’en allumai ». Mais la différence, c’est que l’énoncé est ici dialogal et les deux sens de « transmission » sont répartis en ceux interventions distinctes, toutes deux monosémiques. Une syllepse par rétroaction et afférence contextuelle se produit bien mais seulement dans l’esprit du lecteur, « ça » engrangeant dans le discours de l’émissaire de la santé le double apport, dans le cotexte d’une part, de « inquiète », et dans le contexte d’autre part, de l’image inquiétante d’un malade en réanimation à l’arrière-plan où l’école s’ouvre sur le monde extérieur. Le malentendu entre les deux personnages est source d’une métaphore montrée : enseignement et contagion s’ignorent l’un l’autre mais vont de pair

Posted in Figurez-vous...Tagged afférence contextuelle, anaphore, antanaclase, cotexte, dialogisme, iconicité, métaphore montrée, métonymie-valise, monosémie, syllepse

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