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Étiquette : chiasme

« Macron, c’est le programme économique de Le Pen plus le mépris de classe ; Le Pen, c’est le programme économique de Macron plus le mépris de race »

4 avril 20224 avril 2022 Hugues Constantin de Chanay
Ce qu'il faut retenir du meeting de Mélenchon à Marseille
Boris Horvat/Afp

Jean-Luc Mélenchon en meeting à Marseille, 27 mars 2022

Jean-Luc Mélenchon justifie ici sa réputation de tribun, c’est-à-dire qu’il manifeste les signes d’un éthos de phronèsis (« compétence »), d’une part par la discrète manifestation d’un savoir historique politique (car la formule, dialogiquement empruntée, renvoie au « bonnet blanc et blanc bonnet » de Jacques Duclos en 1969, lequel l’avait déjà repris à Renaud Jean en 1920), et d’autre part, en l’occurrence, par une sorte de mise en abyme de l’éthos d’orateur. Il produit une paronomase faite pour être entendue, exposée en clausule dans les deux membres de sa période : elle témoigne à la fois d’une clairvoyance auto-attribuée et, par une motivation toujours à l’œuvre dans les ressemblances de sons, de sa justesse revendiquée (car même la langue le dit !). Composants identiquement placés à la fin de deux syntagmes jumeaux, rapprochant les deux « mépris de », les deux mots « race » et « classe » sont homéotéleutes (leurs sonorités finales sont identiques). Ils jouent sur l’éthos prédiscursif associé à Marine Le Pen et Emmanuel Macron, doublement présentés en chiasme, l’une diable peut-être dédiabolisé mais qui serait restée raciste, l’autre, hautain « président des riches » : donc, dit Jean-Luc Mélenchon,  l’un ou l’autre, c’est « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Posted in Présidentielle 2022Tagged chiasme, clausule, éthos, éthos prédiscursif, homotéleute, mise en abyme, paronomase, période, phronèsis

“Éric Ciotti, on pourrait l’appeler Éric Pécresse”

7 décembre 202123 décembre 2021 Paul Bacot
AFP

Amélie de Montchalin, France Info, 4 décembre 2021

“Éric Ciotti, on pourrait l’appeler Éric Pécresse, et Valérie Pécresse, on pourrait l’appeler Valérie Ciotti. Au fond, ils s’appellent tous les deux Fillon.” La ministre Amélie de Montchalin, commentant sur France Info le deuxième tour de la primaire du parti Les Républicains avant d’en connaître le résultat, le 4 décembre au matin, donne sa vision de l’affrontement entre Valérie Pécresse et Éric Ciotti. Pour ce faire, elle a recours à un dispositif rhétorique original, qui emprunte à la fois aux figures du mot-valise et du chiasme.

Le mot-valise est un néologisme qui rapproche deux mots différents dont l’un au moins est tronqué, par aphérèse ou apocope, pour en créer un troisième. Le procédé est utilisé de façon polémique depuis au moins le XIXe siècle. Dans les polémiques concernant un duel électoral, il sert à dénoncer la connivence de deux candidats pourtant réputés opposés. Ce fut par exemple le cas pour François Hollande et Jean-Luc Mélanchon appelés Hollanchon par Laurent Wauquiez en 2012, ou pour le même François Hollande et Nicolas Sarkozy, accusés la même année par François Bayrou de profiter d’une sarkhollandisation du débat politique, comme cinq ans plus tôt pour Ségolène Royal et déjà Nicolas Sarkozy, appelés parfois Sarkolène. De la même manière, Jacques Chirac et Lionel Jospin, encore cinq ans plus tôt, avaient été baptisés Chirospin. Autant de noms propres traités sur le modèle du mot-valise, comme on a également pu le faire avec les sigles partisans – on se souvient de l’UMPS lepéniste.

Amélie de Montchalin, elle, semble plutôt s’inspirer de la saillie de François Fillon qui, en 2017, jouait sur les deux composantes de l’identité des personnes en parlant d’Emmanuel Hollande pour souligner la filiation politique que le futur vainqueur de la présidentielle cherchait à gommer. Elle n’hésite donc pas à présenter le duel en cours comme opposant Éric Pécresse et Valérie Ciotti. Ce faisant, elle combine l’usage de ce qu’on pourrait appeler des noms-valises avec la figure du chiasme, comme l’avait déjà fait Jean-Pierre Chevènement en 2002, parlant de Chirpin et Josrac, présentés comme les deux faces d’une même médaille. On connaît la force rhétorique du chiasme, et l’on se souvient du plus célèbre en politique, lancé en 1969 par le communiste Jacques Duclos, considérant que Georges Pompidou et Alain Poher, c’était blanc bonnet et bonnet blanc : une opposition de façade cachant une similitude profonde.

Mais Amélie de Montchalin ne s’arrête pas en si bon chemin, ajoutant que, « au fond », Éric Pécresse et Valérie Ciotti s’appellent tous les deux Fillon : ce ne sont plus deux mais trois personnages qui sont fondus en un seul, baptisés du nom du troisième, François Fillon, candidat battu dans les circonstances que l’on sait par l’actuel président de la République dont elle est une ministre. La suite des événements lui donnera raison ou tort, selon que les deux finalistes de la primaire feront cause commune durant la campagne ou afficheront leurs divergences.

Posted in Figurez-vous...Tagged aphérèse, apocope, chiasme, mot-valise, néologisme, nom propre, nom-valise, polémique

“Le Pen-Macron, Hauts-de-France contre France d’en haut ?”

27 avril 201730 avril 2017 Chloé Gaboriaux


(Guillaume Tabard, Le Figaro, 25 avril 2017)

Pour caractériser la stratégie électorale de Marine Le Pen, l’un des rédacteurs en chef du Figaro a recours à un chiasme, qui répète un segment en miroir (ABBA). La figure de style lui permet de construire une opposition entre une région où le Front national fait régulièrement ses plus beaux scores (40,6 % aux régionales de 2015, 31,03 % au premier tour de l’élection présidentielle de 2017) et un groupe social dont Emmanuel Macron est érigé en représentant. Le journaliste condense en quelques mots le double clivage sur lequel la candidate de l’extrême-droite tente de jouer : la France du haut renvoie en creux à la France du bas qui peuple le nord de la France, faisant ainsi du conflit géographique des régions contre Paris une fracture sociale entre les petits et les gros. Le journaliste y voit une erreur tactique, qui conduit Marine Le Pen à négliger un électorat pourtant disponible, bien plus attiré par le retour des valeurs traditionnelles que par la lutte des classes. Mais en opposant terme à terme les deux candidats, ne s’aveugle-t-il pas lui-même sur l’asymétrie de leurs positions respectives quant aux institutions républicaines et démocratiques de notre pays ?

Posted in Figurez-vous...Tagged chiasme

« Ce qui est en jeu ce n’est pas seulement le Parti socialiste. C’est la gauche que l’on veut fractionner, pour mieux fracturer le modèle social »

29 janvier 20179 mars 2017 Sarah Al-Matary

(Jean-Christophe Cambadélis, lettre à Manuel Valls et Benoît Hamon, 25 janvier 2017)

Dans la lettre qu’il adresse aux finalistes de la primaire, le premier secrétaire du PS les engage à ne pas se tromper d’adversaire et à rester soudés, pour éviter que des divergences partisanes ne fragilisent la France. Comme pour exorciser cette menace, il utilise une dérivation : elle donne de la cohésion à sa phrase par le rapprochement de verbes qui partagent la même racine (« fractionner » et « fracturer »), intégrés à une structure proche du chiasme. En identifiant « la gauche » au « modèle social », J.-C. Cambadélis se réapproprie le débat sur la « fracture sociale » ‒ jadis introduit par Chirac ‒ ; il remet la question sociale au cœur de l’identité socialiste, gommant au passage les renoncements du parti en la matière.

Posted in Figurez-vous...Tagged chiasme, dérivation, Jean-Christophe Cambadélis

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