(Catherine N’Diaye, Le Journal de Saône-et-Loire, 25 mai 2017, p. 10)
Le Parti Socialiste n’est pas mort : parole de Catherine N’Diaye, candidate investie par ce parti pour les législatives 2017 dans la 1re circonscription de Saône-et-Loire. On décode aisément la métonymie : la rose est l’emblème du Parti socialiste, c’est donc du parti que l’on parle en évoquant son emblème. Cette métonymie est métaphoriquement filée. Ce n’est pas la première fois : les aspects d’une fleur sont plus faciles à énoncer et à comprendre que celles des partis. La rose a des épines, elle a des pétales, elle peut être en bouton, etc. : tout cela est immédiatement parlant, et aussi plus précis, que – par exemple – les « inconvénients » liés à un parti, son « avenir prometteur », ses « composantes », tous termes qui ne concernent pas spécifiquement la politique. Autrement dit, le filage de la métonymie est à la fois inventif et catachrétique. La métonymie associe tout emblème à celui qui le choisit mais c’est sa richesse métaphorique qui fait sa valeur. Peu importe quelle eau l’abreuve – ferveur des militants, idées des candidats, besoins des départements, … – la rose en vivra.