Le Canard enchaîné, en une du 22 avril, dénonce une diversion macronienne (il s’attaquerait à la drogue pour reléguer son passif à l’arrière-plan). Si manœuvre il y a, le Canard le dit, elle est déjouée. Le mot « stupéfiant » cumule deux sens, /produit hallucinogène/ et /excellent à un point étonnant/, incompatibles à un point tel que la syllepse, ne dégageant aucun sens supplémentaire, sonne artificiel et vire au calembour purement formel.
Ce caractère formel est parfait pour observer l’émergence sémémique par association contextuelle : rapproché de « drogue », le mot « stupéfiant » est un substantif qui désigne une substance psychotrope ; mais rapproché de « bilan », c’est un adjectif axiologique positif. Or, comme dans les conflits de perception de la Gestalttheorie, on ne peut comprendre les deux sens à la fois. N’est-ce pas là montrer que l’effet hallucinogène est réservé à la drogue mais que pour le bilan, on gardera l’esprit clair ?