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Société d'étude des langages du politique

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Étiquette : antonymie

“Pourquoi c’est toujours non”

4 mai 20174 mai 2017 Hugues Constantin de Chanay

(Libération, 2 mai 2017)

Les pouvoirs rhétoriques de l’image proviennent souvent de son alliance avec un texte. La une de Libération datée du 2 mai 2017 l’illustre au mieux : le texte y complète ce que l’on peut trouver dans l’image, qui en retour l’étaie. En particulier, il ajoute la dimension essentielle du refus, que le « non » exprime, là où l’image seule ne peut guère contester : seule, elle est semble-t-il plutôt assujettie au constat approbateur qu’à la neutralité, en tout cas jamais à la dénonciation. En quoi étaie-t-elle le texte ici? On notera d’abord que la contre-plongée extrême (la vision est aérienne) figure non seulement la position de « surplomb » du commentateur neutre, mais surtout dénie à Marine Le Pen tout rôle discursif dans cette première page : on imagine sa bouche mais on n’en voit pas les lèvres ; on devine la position exacte des yeux aux cils, seuls apparents. En aucun cas Marine Le Pen, souvent assimilée à la candidate du « non », ne peut énoncer celui qui s’étale en grosses lettres et l’adresser à un spectateur qu’elle regarderait droit dans les yeux. C’est donc elle que l’on refuse, à elle que l’on dit « non ». Et ce « non » semble couler de source. Comme la candidate, il est isolé sur fond noir (ce que permet bien la faible profondeur de champ pour cette image, l’arrière-plan étant noyé dans le flou). Comme elle, il est centré. Quant au sous-titre (« numéro spécial 16 pages anti-FN »), la couleur donnée à sa typographie reproduit l’opposition « phèmique » (du grec ϕημί, « expliquer », de même famille que φῶς, la « lumière ») entre valeurs foncées et valeurs claires, déjà à l’œuvre dans la représentation du visage. Ce système d’oppositions, caractéristique de toute antonymie, permet une antithèse topologique nette : Marine Le Pen est en haut, le « non » est en bas. Dernière touche : qui lui adresse donc ce « non » ? La réponse,  encore une fois, est dans l’image. C’est Libération. Et ses lecteurs. La présentation du texte de une le place en analogie plastique avec le nom du journal : comme lui, il comporte deux parties, l’une englobée et blanche, l’autre englobante et rouge. Quant au sous-titre, il reprend ces deux mêmes couleurs. Ainsi l’esthétique de l’image, ou encore l’art d’y accommoder la sensation (du grec αἴσθησις) ‒ ici la sensation visuelle ‒, est-elle le support de la rhétorique, en un lien plurimillénaire entre la beauté et la force persuasive.

Posted in Figurez-vous...Tagged analogie, antithèse, antonymie

« Certains candidats qui se disent grands sont très petits »

11 avril 2017 Paul Bacot
(Nicolas Dupont-Aignan, 7 avril 2017)

Réagissant à la suppression d’un second débat entre les onze candidats à l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France !) s’en prend à ceux de ses concurrents qui ont refusé l’invitation. Il reprend l’opposition classique entre « grands » et « petits » candidats, qui renvoie à une différence sensible dans les intentions de vote et dans les probabilités de victoire. Mais à ce premier usage métaphorique des deux adjectifs, s’en ajoute un second : est « grand » ce qui a beaucoup de soutiens ou ce qui est généreux ; est « petit » ce qui a peu de chances de succès ou ce qui est médiocre. L’antonymie apparente entre grand et petit fonctionne alors comme une antanaclase suggérée, puisque petit est utilisé dans un sens qui n’est pas opposé à grand, contrairement à une interprétation spontanée du propos. Cette figure de style permet à « NDA » de mieux dénoncer la non congruence entre l’ampleur de l’électorat et la qualité morale des candidats. Ou comment construire un oxymore en jouant sur les polysémies métaphoriques…

Posted in Figurez-vous...Tagged antanaclase, antonymie, métaphore, oxymore, polysémie

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Motion contre la LPPR

La LPPR, votée par l’Assemblée nationale et le Sénat (alors même que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité à la Chambre haute), en dépit des avis du Conseil économique et social et du Haut Conseil pour l’égalité,  modifie profondément les institutions de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le sens d’une plus grande subordination au pouvoir politique en la dépouillant de son indépendance.

La SELP dénonce l’absence de concertation et la brutalité des moyens employés par le gouvernement dans le processus d’adoption de cette loi (procédure accélérée pendant les confinements du printemps et de l’automne), appelle les candidates et les candidats aux prochaines élections républicaines à s’engager dans une voie de concertation avec l’ESR afin de réécrire une loi qui soit profitable à toutes et tous et dégage la recherche et l’enseignement supérieur des pièges de la concurrence immédiate à laquelle les condamne l’actuelle loi.