Il faut bien le dire : le champ sémantique du verbe confiner et de ses dérivés n’est pas très engageant ! Les dictionnaires donnent comme synonymes de confiné : enfermé, renfermé, relégué, stagnant (selon que l’on parle d’une personne ou de l’air). Le confinement est défini comme une interdiction – faite notamment à un malade, à un prisonnier ou aux volailles. L’idée de confiner renvoie à celles d’interdire, de forcer, d’isoler, avec comme synonymes du verbe : assigner à résidence, bannir, déporter, interdire de séjour, interner, exiler.
Un petit voyage dans la famille étymologique peut être plus rassurant, pouvant certes nous parler de la durée infinie du confinement, mais aussi des possibles affinités qu’il génère (d’un balcon à l’autre), sans oublier que le finis est aussi, en latin, la partie la plus parfaite de quelque chose – idée que l’on retrouve sur le mode ironique dans l’expression française un menteur fini (attention à la possible contrepèterie avec un confiné !). En somme, le confinement est peut-être la perfection dans l’art de la contrainte illimitée…