Tout le monde a remarqué que François Fillon, dans la partie du débat télévisé portant sur l’exemplarité d’un président de la République, faisait usage de l’anaphore, commençant cinq phrases successives par « un président exemplaire (c’) est un président qui… ». Chacun aura relevé la forme parodique du propos, calqué sur celui de François Hollande cinq ans plus tôt. Mais là s’arrête la similitude. En 2012, le candidat socialiste indiquait à chaque étape de son énumération tout à la fois ce qu’il reprochait à son concurrent et ce qu’il s’engageait à ne pas faire une fois élu. En 2017, le candidat de la droite et du centre ne s’en prend pas à ses concurrents mais, un peu, à Nicolas Sarkozy et, beaucoup, à François Hollande. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne participent à la présente compétition, ce qui semble indiquer qu’au fond, François Fillon n’est pas dans la bataille pour le prochain quinquennat, mais règle ses comptes avec les deux derniers locataires de l’Elysée.
« Un président exemplaire, c’est… »
(François Fillon, débat télévisé du 4 avril 2017)