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Auteur/autrice : Loïse Bilat

Il est douloureux de subir les chefs, il est encore plus bête de les choisir

22 mai 2018 Loïse Bilat

Ce slogan inscrit rue Saint Jacques et dans l’amphi de musique à Nanterre est construit sur une anaphore rhétorique (il est ADJECTIF de VERBE + COMPLÉMENT) en gradation (encore plus). Il présuppose d’accepter comme vraisemblable un monde ontologiquement séparé en « chefs » et « non-chefs ». Dans cette figure de répétition lexicale, le substantif chef fait office de pivot sémantique entre deux univers. Le contexte suggère en effet qu’on ne coupe pas à l’obéissance, et qu’on la subit douloureusement (le service militaire est obligatoire en 1968 dans la France du général de Gaulle). La seconde mention de chef désigne, elle, la servitude volontaire au patron ou au « chef de famille ». L’anaphore rhétorique en gradation fait de la soumission au travail salarié supposément libre un fléau encore plus insupportable que le service militaire.

Ce partage du trait sémantique de l’obéissance entre travailleurs et soldats a fait des émules jusqu’à la récente métaphore « Nous ne sommes pas de la chair à patron », apparue vraisemblablement lors de manifestations contre la loi travail devant l’Université d’été du MEDEF en 2017.

Les slogans de 68 ont une puissance d’interpellation réellement subversive. Situés à des endroits stratégiques comme le « Cours, connard, ton patron t’attend » de la station de métro Duroc, ils cherchent à dés-assujettir les allocutaires. Un jeune diplômé écossais nommé David a témoigné de l’effet perlocutoire immédiat de cette interpellation qui questionne des choix qui nous soumettent corps et âmes et font du slogan un art performatif.

Crédits : Centre iconographique genevois

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Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes

17 mai 201817 mai 2018 Loïse Bilat

Ce slogan emprunte au Bahorel des Misérables la citation « Bourgeois, croyez-moi, laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes. »

Démultipliée grâce aux sérigraphies des collectifs ouvriers-étudiants de l’Atelier populaire de l’ex-Ecole des Beaux-arts, l’injonction s’appuie sur deux figements sémantiques (« peur du rouge » et « bêtes à cornes »), qui partagent une connotation scientifique commune, les bovins étant plus sensibles aux couleurs proches du rouge ‒ sans que cette sensibilité soit la cause d’un comportement agressif.

Dans le contexte de la guerre froide, la « peur du rouge » est d’abord interprétée par métonymie comme peur des communistes. Cette peur, pouvant sembler vraisemblable (présupposé du verbe laisser à l’impératif et à la première personne du pluriel), est ensuite tournée en ridicule grâce au complément indirect « les bêtes à cornes » ‒ qui, interprété comme une périphrase figurée, pourrait évoquer les cocus, si fréquemment moqués dans la tradition populaire. La dénotation réaliste l’emporte finalement sur la métonymie, dans un renversement syntaxique. Le physiologique – le plancher des vaches –  prend alors le pas sur le politique : ne nous préoccupons pas de cette histoire de rouge, qui n’est qu’affaire de bêtes, c’est-à-dire bêtises.

Mais en 1968, la lecture de l’affiche ne s’arrête pas au slogan, elle glisse vers son arrière-plan iconique. L’impression de bœufs rouges et blancs, réalisée au pochoir en tissu, donne une texture qui ressemble à du cuir ; ce cuir renvoie évidemment à la peau de l’animal, mais crée aussi un lien implicite entre bovins et humains puisque ses rainures, par l’activation du schème iconique des empreintes digitales, évoquent différentes couleurs de la peau humaine. Ce drôle de troupeau indiscipliné, dont un bovin, en bas à gauche, est marqué non pas au fer (rouge) mais au tampon des ateliers populaires, présente des nuances multiples qui déteignent les unes sur les autres.

L’on comprend mieux la séparation du slogan en deux lignes distinctes : « Bourgeois, croyez-moi, laissons là ces bêtises » semblent déclarer ces multiples Bahorel à cornes, « MAIS méfiez-vous, les multitudes révolutionnaires actuelles sont peut-être bien plus piquantes que votre vieux rouge ! »

 

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“Ce n’est pas parce qu’un journal a décidé de m’accuser que je suis coupable et moi je ne le suis pas.”

25 mars 201726 mars 2017 Loïse Bilat

(François Fillon à Christine Angot, L’émission politique, France 2, 23 mars 2017)

Sur le plateau, François Fillon cherche à éviter toute discussion sur l’enquête ouverte à son propos jusqu’à sa confrontation avec Christine Angot. Pour se défendre contre l’écrivaine, il a alors recours à une réfutation du lien de cause à effet entre l’accusation du Canard Enchaîné et sa culpabilité. Or, depuis sa mise en examen, la presse n’est plus seule en scène. D’où l’hyperbate un peu maladroite, qui redouble la conclusion : “et moi je ne le suis pas”. Au risque de l’illogisme – la conjonction de coordination “et” exprime un rapport de contiguïté et non de causalité – le candidat LR casse la reprise anaphorique : “MOI je” n’est pas égal au “je” accusé (et donc potentiellement coupable). Il cherche ainsi à produire un nouvel éthos du locuteur, à partir d’une dissociation flirtant avec l’hendiadyn : il y aurait deux Fillon, l’homme accusé par les médias, potentiellement coupable, et le MOI candidat à la présidence de la République qui se déclare non-coupable. C’est à ce dernier que l’auditoire est sommé de faire confiance.

 

Posted in Figurez-vous...Tagged hendiadyn, hyperbate, réfutation

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22 octobre 201610 avril 2017 Loïse Bilat

Le discours politique en mode présidentiel[les]

Le 9 novembre 2016 au Grand amphithéâtre de Sciences Po Lyon aura lieu une conférence-débat suivie d’une projection d’un documentaire de Depardon sur le thème du discours politique et des présidentielles.

“Comment décrypter les discours politiques en ces temps de campagne électorale ? Quelles sont les stratégies discursives à l’œuvre dans la lutte pour la présidence ? À quoi reconnaît-on, dans une intervention, la marque d’un présidentiable puis d’un président ?”

Suite…

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Appel à communication “Les analyses de discours en sociologie”

9 décembre 2015 Loïse Bilat

 

Session ad hoc, XXème congrès international des sociologues de langue française AISLF, Montréal, 4-8 juillet 2016

« Les analyses de discours en sociologie: paradigmes, expériences de recherche et défis actuels »

 

Organisation :

Prof. Dr. Reiner Keller

Université de Augsburg, RFA

Courriel: reiner.keller@phil.uni-augsburg.de

 

Guadalupe Escalante Rengifo

Doctorante en communication publique, Université de Laval, Canada

Courriel: guadalupe.escalante.1@ulaval.ca

 

Natalie Schwarz

Doctorante en sciences sociales, Université Lausanne, Suisse

Courriel: natalie.schwarz@unil.ch

 

Le groupe de travail de la session ad hoc « La complexité des constructions discursives des réalités contemporaines : défis pour l’analyse sociologique » invite les chercheurs et chercheuses intéressées en l’analyse de discours à soumettre une proposition de communication afin d’enrichir la réflexion sur les possibilités qu’offrent les expériences et les diverses méthodologies des analyses de discours utilisées en sciences sociales pour la connaissance sociologique du monde.

Les réalités du monde contemporain représentent un défi pour la sociologie en tant que champ de savoir et aussi pour la créativité des chercheurs dans l’analyse et l’interprétation du monde social. De nouveaux objets d’étude et de nouvelles problématiques demandent de nouvelles approches théoriques et méthodologiques. Les constructions discursives que promeuvent les médias de communication et les réseaux sociaux, entre autres, occupent une place privilégiée dans la sphère publique. À l’heure actuelle, comme l’affirme Adele Clarke, il est difficile de penser la complexité des interactions sociales sans prendre en compte les discours. Analyser ces discours et leurs complexités s’avère nécessaire dans le programme actuel de notre discipline. Cette complexité est issue de plusieurs facteurs: l’hybridation des cultures épistémologiques et des productions des savoirs et des connaissances; la participation élargie de la société civile dans les débats et les évaluations des recherches et des décisions; les imbrications et la transnationalisation des acteurs et des diverses arènes de production de discours ainsi que de nouveaux regards pour la performativité de la matérialité des objets, entre autres.

Malgré l’importance reconnue des phénomènes discursifs, établie avec force par Michel Foucault dans les années 1960, les sciences sociales ont hésité à développer la théorie et la méthodologie de l’analyse de discours. Ainsi, et surtout dans le contexte francophone, l’analyse de discours est plus ou moins restée dans les sciences du langage. Cela est, au moins en partie, résultat de l’orientation réductrice des analyses de discours vers des questions et des outils linguistiques. Il s’agit donc d’explorer les éléments et les démarches d’un intérêt proprement sociologique en analyse de discours qui répond aux questions évoquées.

Dans le cadre de cette rencontre, la session propose de mener une réflexion collective autour de divers paradigmes théoriques et méthodologiques des analyses de discours utilisées en sciences sociales, comme l’analyse de discours du point de vue de la sociologie de la connaissance (SCAD) et d’autres approches non-linguistiques, pour relever les défis de la complexité des constructions discursives des réalités contemporaines.

La taille des résumés est limitée à 3500 signes (espaces compris). Les propositions doivent comporter un titre, des mots-clés (3 à 5), nom, prénom, fonction, affiliation et courriel du ou des auteur(e)s.

 

Site de référence : http://congres2016.aislf.org/pages/32-aac2.php

Dépôt des propositions de communication en ligne sur le site du congrès jusqu’au 15 janvier 2016 ! http://congres2016.aislf.org/pages/11-invit.php

 

 

 

 

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Soutenance de thèse : Magali Guaresi

13 novembre 2015 Loïse Bilat

UMR Bases Corpus Langage, université de Nice Sophia Antipolis

Soutenance de thèse : Magali Guaresi

Le 14 décembre 2015 à St jean d’Angély, Nice

“Parler au féminin. Les professions de foi des député-e-s sous la Cinquième République (1958-2007)”

Au croisement de l’histoire politique, des études sur le genre et de l’analyse du discours, ma thèse porte sur les professions de foi électorales des candidates élues à la députation sous la V° République (1958-2007). Le corpus, constitué sur la base d’hypothèses de travail relatives au genre en politique, rassemble la quasi-totalité des professions de foi des députées et un échantillon raisonné de textes d’hommes rédigés dans des conditions de productions comparables.

Acte de candidature instituant de manière performative les locuteur-ice-s en candidat-e-s officiel-le-s, la proclamation électorale est un objet d’étude privilégié pour questionner les modalités de construction des identités des femmes parlementaires ainsi que, plus généralement, la dimension genrée de la représentation politique.

La démarche logométrique, appliquée à ce corpus, vise à faire émerger des parcours de lecture contrôlés susceptibles de nourrir un questionnement en trois axes :
Une étude en synchronie doit permettre de caractériser les modèles de représentation politique formulés par les candidates ;
Une analyse politique permettra de questionner les rapports entre l’engagement politique et idéologique des futures députées et leur appartenance partisane ;
Une lecture en diachronie établira les évolutions du discours électoral parlementaire (féminin) sur cinquante années et les transformations sémantico-politiques des rôles des délégué-e-s de la souveraineté nationale.

Directeur/trice : Damon Mayaffre et Jean-Paul Pellegrinetti

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Rencontre de la SELP : Propagande et communication

9 octobre 2015 Loïse Bilat

 

vendredi 20 novembre 2015

à l’ENS de Lyon

Site Monod, salle de conférence du 1, place de l’Ecole

 

9h Accueil des participants

9h30 Introduction (Sarah Al-Matary, Loïse Bilat, Valérie Bonnet, Chloé Gaboriaux, Michèle Monte)

10h Séverine Marin (Université de Strasbourg / ARCHE) : Du bon usage du concept de propagande en histoire

Discussion animée par Alain Rabatel (Université Claude Bernard Lyon 1 / ICAR)

11h30 Caroline Ollivier-Yaniv (Université Paris Est Créteil / CEDITEC) : Pourquoi différencier la propagande et la communication ?

Discussion animée par Alain Rabatel (Université Claude Bernard Lyon 1 / ICAR)

 

13h Déjeuner au restaurant universitaire de l’ENS (repas complet à 11 euros, offert aux intervenants et aux adhérents de la SELP)

 

14h30 Philippe Breton (Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme de Strasbourg / DynamE) : Argumentation et manipulation au-delà de l’opposition raison/affect

Discussion animée par Emmanuel Taïeb (Sciences Po Lyon / Triangle)

 

16h Assemblée générale de la SELP (ouverte aux adhérents – possibilité d’adhésion sur place)

L’inscription pour une éventuelle participation au repas est souhaitée avant le 31 Octobre (contact : chloe.gaboriaux@sciencespo-lyon.fr).

Journée organisée avec le soutien du laboratoire Triangle et de Sciences Po Lyon.

logo_trianglescience_po_lyon

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